Par Taoufik Saoulaji- (MAP)
L’année 2020 aura été une année de défis pour le sport national après une saison exceptionnelle et sans précédent en raison de la paralysie qu’ont connu les activités sportives depuis mars dernier suite à la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus partout dans le monde.
La pandémie, qui a indéniablement impacté l’activité sportive, a entraîné le report de nombreux championnats et compétitions, nationaux et internationaux, dans la perspective de les tenir dans une atmosphère « sûre », à l’image des Jeux Olympiques de Tokyo-2020.
La suspension des activités sportives au Maroc a également eu un impact direct sur l’aspect économique du sport national et même des médias sportifs, qui n’ont pas été épargnés par les répercussions des crises et des épidémies.
Les mesures de restriction adoptées par le Maroc, comme ailleurs dans le monde entier, visant à limiter la propagation de la pandémie, ont touché directement et indirectement la vie des sportifs notamment sur les plans physique et mental, en particulier les athlètes concernés par les qualifications des JO ou des championnats du monde.
De ce fait, les joueurs de la sélection nationale de judo, qui n’ont pas été à l’abri de ces répercussions, étaient dans l’obligation de maintenir leur condition physique tout en gardant un équilibre mental intact, sachant que plusieurs d’entre eux espéraient participer à des tournois internationaux qui devaient constituer les derniers événements permettant une qualification pour les JO de Tokyo, avant leur report ou annulation.
Dans l’attente de nouvelles décisions ou mesures supplémentaires, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire dans le monde, les aspirations des champions marocains de judo demeurent en suspens, plongés dans l’incertitude de savoir dans quelle mesure et pour combien de temps ils peuvent maintenir leur condition physique et leur concentration mentale.
La période du confinement a eu également des effets négatifs pour les pratiquants de certains arts martiaux, notamment le kickboxing, le taekwondo, le karaté, la boxe, et bien d’autres, provoquant, au fil du temps, une réduction de leur vivacité, une perte de la masse musculaire et une perturbation des habitudes nutritionnelles.
A cet effet, les taekwondoïstes marocains n’ont pas fait l’exception, en particulier Oumaima El Bouchti, Nada Laaraj et Achraf Mahboubi, qui avaient assuré leur qualification pour les JO du Japon quelques jours avant l’annonce de la suspension des activités sportives. Cette période de confinement ne les a, toutefois, pas empêché de bien se préparer à cette grand-messe dont les organisateurs sont déterminés à maintenir en 2021.
Par ailleurs, les cyclistes marocains ont hâte de redorer leurs vélos dans des courses sur route ou sur piste, nationales et internationales, qui sont au point mort depuis mars dernier. Cette situation exceptionnelle n’a pas empêché le Maroc de se qualifier en septembre dernier, grâce à ses cyclistes pratiquant à l’étranger, pour le Championnat du Monde 2020 sur route à Imola en se classant 38e au monde, après avoir assuré la qualification pour les JO de Tokyo pour la troisième fois.
Si la pandémie avait imposé aux coureurs des entraînements à domicile en période de confinement, la fédération royale marocaine de cyclisme a veillé via un suivi régulier à distance à maintenir au maximum la condition physique des cyclistes et à organiser des courses virtuelles, dans la perspective d’un meilleur retour aux compétitions nationales, continentales et internationales.