Il est bien certain que le
balnéaire n’est plus le seul créneau sur lequel peut compter un secteur pluriel
dans la région Souss Massa. Le tourisme alternatif, sous toutes ses formes et
dont le rural occupe une place de choix, demeure une activité d’une
importance capitale dans un environnement écologique aussi varié, attrayant que
porteur.
L’apport décisif de ce secteur vital en termes de capitalisation de ces produits naturels vise à sursoir ces diverses options intégrées. L’accompagnement qu’on tente de mener, avec persévérance au niveau des projets micro-entreprises, de la protection juridique des produits du terroir, en particulier l’arganier, le safran, la figue de barbarie, la rose…, entre autres, s’avère d’une nécessité notoire.
Cette démarche forte ambitieuse est sujette à beaucoup de volontarisme, de méthodologie et de technologie. Cet aspect touristique d’envergure draine, de plus en plus, une clientèle croissante. Nul doute que ces efforts tendent à diversifier les produits de l’industrie du tourisme de l’une des destinations prisées du royaume où se côtoient mer, montagne, oasis, désert, verdure, neige…
C’est dire que tous les goûts peuvent y trouver leur compte. Il va sans dire également que le balnéaire a constitué, depuis des lustres, le levier incontestable du secteur dans l’une des plus belles baies de la planète. Pour ce faire, on s’était attelé, dès les années 80, à mener une course folle pour l’édification des unités hôtelières de haut standing, avec l’entrée en lice des Tours Opérateurs, en compagnie des investisseurs et des opérateurs économiques étrangers et nationaux, avec l’émergence de deux ténors de la région d’obédience juive en l’occurrence Jacques Ohayon et Guy Marrache, respectivement PDG du groupe Tagadirt-Igoudar-Agador et du groupe Tikida hôtels.
Cependant, au fil du temps, on s’est bien rendu compte que ces TO pratiquaient une véritable mainmise sur la destination et exigeaient une capacité d’accueil encore plus grossissante.
Or, l’on constatera que les complexes hôteliers subissent de plus en plus, des fléchissements criants. Nombre d’hôtels trouvent beaucoup de peine à survivre et tombent éperdument dans l’usure et le délabrement, au point de ne plus répondre aux normes universelles de l’exigence hôtelière requise.
L’option balnéaire de luxe est, en conséquence, mise à rude épreuve. C’est ainsi que le tourisme intérieur n’a jamais pu se hisser aux honneurs, quoique les visiteurs marocains marquent aussi sur leur carnet de vacances le nom d’Agadir comme destination de prédilection.
Cet échec a occasionné, à coup sûr, des retombées de taille dans la vision et l’ambition globales tablées sur Agadir, en tant que pièce maitresse de l’économie nationale, avec plus de 28.000 lits qui seraient renforcés, selon les aspirations initiales, par la fondation de la station balnéaire de Taghazout, transmutée malheureusement, en projet quasi immobilier, par la suite.
Toutes ces prévisions butent face à cette réalité amère, avec l’effritement de la capacité litière. Devrait-on se rabattre maintenant sur le tourisme rural, avec ce que présente l’arrière pays, tel Imouzzer, comme potentiel naturel de qualité? Evidemment! Encore faut-il aménager et valoriser cette niche de haute portée écologique et naturelle, à travers une stratégie adaptée, pérenne et édifiante.
Toutefois, il va falloir concilier les deux volets indissociables, en mettant en place une refonte globalisante de l’action touristique dans la région, avec l’implication de tous les intervenants du secteur, toutes catégories confondues.