Journée mondiale de l’Afrique
« Migration et identité culturelle » est le thème d’une rencontre organisée lundi à Fès, à l’initiative de l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA), dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’Afrique.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part des diplomates de pays africains accrédités dans le Royaume et des universitaires, a mis l’accent sur la nécessité de la valorisation du potentiel humain et culturel du continent africain et sur les liens culturels, historiques et civilisationnels entre ses peuples.
Le président de l’USMBA, Redouane Mrabet, a indiqué, à cette occasion, que cette rencontre marquée par la participation de plusieurs ambassadeurs africains intervient en célébration de la journée mondiale de l’Afrique et l’anniversaire de la création de l’ancêtre de l’Union africaine (UA), l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA).
Le thème « migration et identité culturelle » est d’actualité et de »très grande pertinence » scientifique, a-t-il souligné, ajoutant que la question de la migration a été depuis des années au centre des préoccupations du Maroc, l’amenant à « développer des stratégies, qui à l’épreuve de l’histoire, se sont révélées pertinentes ».
Après avoir rappelé les relations historiques, culturelles, humaines et spirituelles entre le Maroc et le reste de l’Afrique, M. Mrabet a fait savoir que cette rencontre est l’occasion de célébrer « l’intense coopération multi-sectorielle » entre le Royaume et ses partenaires et amis africains.
Le président de l’USMBA, qui s’est attardé sur la grande portée des discours de SM le Roi Mohammed VI sur la question de la migration, a souligné que »tous les préjugés prédominants sur la migration doivent être corrigés, pour traiter les problématiques qui en découlent aussi bien dans les pays d’accueil, les zones de transit que les pays d’origine.
De son côté, l’ambassadeur de la république du Cameroun et doyen du corps diplomatique africain, Mouhamadou Youssiffou, a indiqué que cette journée mondiale de l’Afrique vient commémorer la fin de la lutte pour la libération du Continent, menée par les pères fondateurs, et constitue l’occasion de réfléchir sur « les défis auxquels est confrontée l’Afrique sur les plans de développement, de la paix pour la construction d’une Afrique forte, unie et prospère ».
Le choix du thème de la migration pour cette rencontre est motivé par le fait que cette question est au centre du débat en Afrique et ailleurs, a fait remarquer le diplomate camerounais, mettant l’accent sur la nécessité de trouver un équilibre entre la migration et l’identité culturelle de manière à permettre aux migrants de préserver leur identité tout en s’intégrant dans le pays d’accueil.
L’ambassadeur du Niger au Maroc, Salissou Ada, dont le pays est l’invité d’honneur de la rencontre, a indiqué que cette journée revêt une importance particulière d’autant plus qu’elle célèbre le Niger, ajoutant que « les mouvements migratoires sont en général beaucoup plus internes dans le cas de l’Afrique ».
« Il y a des enjeux relatifs à l’identité culturelle avec des défis d’adaptation et d’intégration », a-t-il relevé.
Lors de cette rencontre, le débat a porté, entre autres, sur la stratégie du Maroc en matière de gestion de la migration africaine qui embrasse les différentes dimensions juridique, sociale et économique, de manière à assurer aux ressortissants étrangers une meilleure intégration dans la société marocaine. Cette politique a permis, rappelle-t-on, la régularisation de plus de 50.000 étrangers, dont la grande majorité sont des ressortissants africains.
