Kaoutar Khennach
L’AMMC a présenté son plan stratégique 2021-2023. L’objectif principal de cette nouvelle feuille de route est de mettre le marché des capitaux au service du financement de la relance économique.
Ainsi, sur la période 2021-2023, l’AMMC souhaite promouvoir un marché des capitaux au service du financement de la relance économique. Pour se faire, quatre piliers stratégiques sont prévus: Faciliter le recours au financement par le marché des capitaux ; promouvoir une réglementation adaptée à l’innovation ; renforcer la protection de l’épargne en consolidant la nouvelle approche de supervision et accélérer la modernisation de l’AMMC.
Dans le détail, pour le premier pilier, il s’agit de développer une approche adaptée aux besoins des entreprises dont les PME. De même, l’AMMC compte compléter le dispositif existant (ex: marché alternatif) par des mesures d’incitation, d’accompagnement et de vulgarisation des instruments existants (ex: OPCC). Il en est de même pour la dette privée avec des mesures de dynamisation et de sécurisation. Aussi, le gendarme du marché souhaite participer au développement réglementaire avec l’objectif d’un cadre législatif moderne en inscrivant les grands principes dans la loi et laisser les modalités aux circulaires. De même, l’AMMC va poursuivre ses actions dans l’éducation financière avec plusieurs axes stratégiques tout en ciblant avec un public plus large.
Quant au deuxième pilier, l’AMMC poursuivra son ouverture aux nouvelles innovations (ex: finance durable ou des fonds thématiques). De même, l’Autorité planifie la mise en place d’une feuille de route pour les fintechs dans une démarche collaborative. Il en est de même pour l’opérationnalisation des nouveaux outils comme les OPCI ou la finance participative ainsi que le marché à terme. Enfin, il s’agit de renforcer la veille à l’international et la collaboration avec les homologues internationaux.
Pour sa part, le troisième pilier repose sur une nouvelle approche de supervision par les risques. De même, l’AMMC envisage de renforcer l’intégrité et la transparence des marchés notamment avec l’élargissement du périmètre aux CIF et Crowdfunding. De plus, l’Autorité prévoit des mesures ciblées dans la communication financière tout en accompagnant les opérateurs dans la lutte contre le blanchiment. Idem, l’AMMC va intensifier le contrôle et l’exploitation de nouvelles solutions digitales. L’objectif est un taux de contrôle des intervenant de 50% contre 14% en 2015-2017 ainsi que 30% en 2018-2020.
Enfin, le quatrième pilier table sur l’accélération de la modernisation de l’AMMC. Ceci passe par une ingénierie de formation permanente ainsi que par une transformation digitale de l’AMMC avec de nouveaux outils d’analyse et une dématérialisation des échanges en interne et en externe.