Etonnement sur le recul du gouvernement concernant la réhabilitation de l’enseignant-chercheur

Communiqué du Secteur de l’enseignement supérieur du PPS

Le secrétariat national du Secteur de l’enseignement supérieur du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu une réunion extraordinaire, samedi 23 novembre 2024, consacrée essentiellement à l’examen de plusieurs questions urgentes liées à l’enseignement supérieur et à la recherche scientifique. Cette réunion intervient avant la tenue du Conseil national du secteur, qui consacrera sa prochaine session à la poursuite de l’examen des différents développements et évolutions concernant le secteur, ainsi qu’à l’évaluation du 12ème congrès national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNESup), tenu du 18 au 20 octobre 2024 à Bouznika, sous le thème : « Ensemble pour unifier, démocratiser et améliorer le système de l’enseignement supérieur au service du développement global de notre pays ».

Dans ce contexte, le Secteur  de l’enseignement supérieur du Parti du Progrès et du Socialisme exprime son étonnement quant au retard pris dans la mise en œuvre de ce qui a été convenu concernant le règlement définitif des dossiers des titulaires du doctorat français, de mise à disposition, et des Centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation, et ce sur la base de la plateforme des mesures et modalités convenues.

Cette position part du principe que la consécration de la confiance avec les partenaires sociaux qui exige un dialogue sérieux, constructif et responsable, ainsi qu’un engagement total à respecter ses conclusions conformément au principe de continuité des institutions et de respect des principes fondamentaux énoncés dans l’accord conclu entre le gouvernement et le SNESup le 20 octobre 2022. Il s’agit, surtout, de l’institutionnalisation du dialogue et sa régularité, le renforcement de la communication continue, l’adoption d’une méthodologie de travail conjointe, la réhabilitation de l’enseignant-chercheur à travers des mesures incitatives, d’encouragement, de renforcement de l’attractivité de la profession et de préservation des acquis –

En revanche, le Secteur du parti considère que le contenu de la circulaire ministérielle du 13 novembre 2024, relative à la promotion des enseignants-chercheurs pour l’année 2023,  qui est basée sur l’article 9 du statut particulier du corps des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur, constitue un recul par rapport aux acquis et qu’il n’a jamais fait l’objet d’un accord entre le gouvernement et le bureau national du Syndicat national de l’enseignement supérieur sous cette forme et avec une telle interprétation.

Le Secteur du parti s’interroge ainsi sur les raisons derrière l’émission de cette circulaire à un moment et dans un contexte exceptionnels liés au processus de finalisation des élections des instances du Syndicat national de l’enseignement supérieur, et ce sous la même formulation antérieure, bien qu’elle ait fait l’objet d’un dialogue précédent entre le syndicat et le ministère au début de l’année en cours, et qu’il ait été convenu de traiter les problèmes qu’elle pose et de trouver une nouvelle formulation juridique appropriée afin d’éviter la multiplication des divergences, des lectures et des interprétations. Ce qui a conduit à l’émission de la précédente circulaire ministérielle, datée du 9 février 2024, reportant son application.

En conséquence, le Secteur de l’enseignement supérieur du Parti du Progrès et du Socialisme appelle le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, et le gouvernement, à respecter les principes convenus et à accélérer, conformément à ces principes et dans une approche participative, la mise en œuvre des résultats du dialogue avec le bureau national du syndicat national de l’enseignement supérieur concernant les questions mentionnées, sans report, en vue de témoigner de la bonne foi. Particulièrement, pour ce qui est lié aux textes réglementaires prévus par le statut particulier du corps des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur, et la poursuite du dialogue concernant les moyens de traiter les autres dossiers en suspens inclus dans le cahier revendicatif approuvé par le 12ème congrès national du syndicat national de l’enseignement supérieur, et en tête desquels figure le dossier de l’ancienneté générale.

D’autre part, tout en saluant les différentes instances syndicales régionales et locales pour leur vigilance et leur réactivité rapide à la circulaire susmentionnée, et compte tenu de la sensibilité de la situation et de l’importance des défis de la lutte auxquels fait face le Syndicat national de l’enseignement supérieur, le Secteur de l’enseignement supérieur du Parti du Progrès et du Socialisme appelle les différentes composantes du bureau national, élu par la commission administrative, à tenir la réunion consacrée à la finalisation des structures, selon la date prévue et convenue, et à entamer immédiatement l’examen des mesures urgentes à prendre, car l’importance cruciale de la situation actuelle et les développements récents l’emportent sur toutes les justifications subjectives des différentes composantes.

Le Secteur de l’enseignement supérieur du Parti du Progrès et du Socialisme souligne, en toute responsabilité, que les difficultés subjectives auxquelles l’une des composantes pourrait être confrontée, dans sa préparation à la réunion susmentionnée, ne doivent en aucun cas affecter le processus d’achèvement et de consolidation de l’édifice de l’institution syndicale, ni constituer un frein à la lutte pour la reconnaissance des droits des enseignants-chercheurs, le renforcement de leurs acquis et la satisfaction de leurs revendications justes et légitimes. Tout comme elles ne doivent pas entraîner un quelconque vide syndical, même temporairement, de nature à compromettre la reprise des cycles de dialogue social sectoriel avec le gouvernement.

Vive le Syndicat national de l’enseignement supérieur, un syndicat libre uni indépendant.

Fait à Rabat, le 23 novembre 2024

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