«JOY» : 11 artistes livrent leur perception de la joie

A Abla Ababou Galerie

Du 19 juin au 30 septembre 2021, 11 artistes nous livrent leur perception de la joie. Entre humour, spiritualité et poésie, les univers défilent mais ne se ressemblent pas.

« Joy », un titre à la limite de l’ironie dans le contexte actuel. Le rôle de l’art n’est-il pas aussi celui d’enjoliver les choses ou alors d’en rire ?

Onze artistes d’horizons différents à savoir Florence Arnorld , Sanae Arraqas, Morran Ben Lahcen, Mahi Binebine, Sophie Champetier de Ribes, Louis D’hauterives, Khadija El Abyad, Christian Mamoun, Hicham Matini, Christophe Miralles et Mohamed Rachdi se sont emparés de la thématique de cette exposition pour nous livrer leurs ressentis. Peintres, plasticiens, photographes et sculpteurs de matière, tordent le cou aux clichés. La joie n’est pas forcément synonyme de béatitude ou d’un de bonheur intense.

Chez Hicham Matini et Louis d’Hauterives la dérision domine. Le premier se moque du monde de l’audiovisuel, l’une des sources premières de diversion chez bien des humains.  Le second nous offre à voir à travers ses « dessins puérils pour adultes », une promenade onirique dans l’univers du cirque où foisonnent détails et personnages burlesques.

Avec Mahi Binebine, c’est une catharsis à travers le rire qu’il exploite avec allégresse.. Même Démarche chez Christophe Miralles qui interroge l’humain à la recherche de réconfort et Cet apaisement, que Sophie Champetier de Ribes exprime en photographiant l’insouciance de l’enfance.

Sensualité et désir ne sont pas en reste. Mohamed Rachdi dans sa série « Les Enluminures du désir » a puisé dans ses pulsions délirantes pour illustrer l’amour.

Quant à Christian Mamoun, le bonheur est une histoire de moments volés. Sa dernière série savamment mise en scène, nous dévoile des corps enchevêtrés faisant exulter la liberté des modèles. Autant de détails anatomiques qui se lisent également dans les dessins de Khadija El Abyad.

Du dessin mais aussi de la peinture avec des scènes débordantes de tendresse dans lesquelles Sanae Arraqas retranscrit les joies de la maternité.

Un bonheur palpable qui pour Florence Arnold a un goût de voyage quasi-initiatique à travers ses cartographies imaginaires et ses anges lumineux.

Et pour finir une toile épurée de Morran Ben Lahcen où trône une croix orange, couleur de l’énergie et symbole de l’intersection du temps et de l’espace.

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