Systèmes alimentaires
Le Maroc et le Système des Nations unies ont organisé conjointement, mardi par visioconférence depuis Agadir, un Dialogue Régional pour l’Afrique sur les systèmes alimentaires, indique le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.
Co-présidé par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, et la Vice-Secrétaire Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Amina J. Mohammed, le Dialogue Régional Africain a connu la participation de plusieurs ministres, responsables et coordonnateurs des dialogues nationaux de plusieurs pays ainsi que d’organisations internationales et régionales, fait savoir le ministère dans un communiqué.
Il s’agit notamment de Dee-Maxwell Saah Kemayah, le ministre des Affaires étrangères du Liberia et l’envoyé spécial pour le Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires, Omar Hilale, le Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’ONU et du Président de la Banque Africaine de Développement.
Ce dialogue régional de haut niveau, qui s’inscrit dans le cadre de la préparation au Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires qui se tiendra à New York en septembre 2021, a pour objet de débattre des préoccupations, ambitions, engagements et besoins de l’Afrique pour évoluer vers des systèmes alimentaires durables et mettre en avant les intentions et actions issues des dialogues nationaux et indépendants, précise la même source. Il vise aussi l’accélération de la transformation des systèmes alimentaires avec une spécificité régionale ; une spécificité qui prend sa substance dans les systèmes agricoles et alimentaires africains, les régimes alimentaires africains, les conditions de vie des populations d’Afrique ainsi que les ambitions des sociétés du Continent, ajoute la même source.
A cette occasion, l’accent a été mis sur l’importance de cette initiative qui trouve tout son sens dans un contexte marqué par la crise liée à la pandémie de Covid-19 qui a mis à rude épreuve les systèmes alimentaires. Partant des enseignements de l’expérience marocaine dans les domaines de l’agriculture et de la pêche, il ressort que la transformation vers des systèmes alimentaires durables exige un changement profond, structurel et pragmatique, loin des approches fragmentées et ponctuelles. Elle exige également le renforcement des capacités institutionnelles, la mobilisation des financements et la nécessaire convergence des politiques publiques pour répondre simultanément aux défis du changement climatique, de la sécurité sanitaire et nutritionnelle, du développement durable, de la transition verte ou encore de l’efficacité des circuits de distribution.
Ce dialogue régional a été aussi l’occasion de rappeler que le Maroc a toujours mis son expérience et son expertise à la disposition des pays africains frères à travers des échanges d’expériences et de savoir-faire tant au niveau technique qu’en termes de politiques agricoles. La solidarité avec les pays africains s’est également manifestée à l’occasion de la COP22 tenue à Marrakech en 2016 par le lancement de l’Initiative « Triple A ».
Tout en restant profondément continental, ce dialogue est un catalyseur des efforts pour l’atteinte des objectifs de développement durable de l’Agenda 2030. Les cinq pistes d’action identifiées comme objectifs du Sommet des Nations unies sur les Systèmes Alimentaires sont: garantir l’accès de tous à des aliments sains et nutritifs, passer à des modes de consommation durables, stimuler une production respectueuse de la nature, promouvoir des moyens de subsistance équitables et renforcer la résilience face aux vulnérabilités, aux chocs et au stress, rappelle que le communiqué. Convoqué par le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, le Sommet des Nations unies sur les Systèmes Alimentaires marque le lancement de nouvelles mesures volontaristes pour progresser dans la réalisation des objectifs de développement durable, avec pour objectif de dynamiser et accélérer le cheminement collectif vers l’élimination de la faim, la création de systèmes alimentaires plus inclusifs et plus sains et la protection de la santé de la planète, conclut la même source.