Rentrée scolaire 2021-2022
Après avoir apporté un démenti catégorique aux rumeurs alléguant une éventuelle modification des dates de la rentée scolaire 2021-2022, le ministère de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient de rectifier le tir, en annonçant que le lancement effectif de la rentée pédagogique aura lieu le 10 septembre 2021 au lieu du 3 septembre 2021.
Le Chef du département de tutelle a motivé sa décision par le contexte pandémique marqué par la forte hausse des cas et la difficulté de prévoir l’évolution de la pandémie. Outre, la situation pandémique, d’autres facteurs montrent que la prochaine rentrée sera placée sous le signe de la tension, étant donné que l’Association nationale des directrices des écoles primaires au Maroc (ANDEPM), a menacé de recourir à des actions de protestation afin de faire aboutir son dossier revendicatif. Même son de cloche chez les enseignants contractuels qui, de leur part, ne semblent point lâcher prise, en revendiquant leur intégration dans la fonction publique.
Contacté par Al Bayane, Noureddine Akkouri, Président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves au Maroc (FNAPEM), a souligné l’absence d’une feuille de route auprès de tous les acteurs concernant la rentrée scolaire, indiquant que les parents d’élèves sont dans l’embarras. Abondant dans le même ordre d’idées, notre interlocuteur pose la question sur l’opération de vaccination des élèves, notamment chez la catégorie d’âge allant de 12 à 17 ans. « Va-t-on attendre à ce que tous les élèves soient vaccinés pour atteindre l’immunité collective ou, va-t-on se contenter, dans un premier temps, d’une seule dose ? », s’est-il interrogé.
Autre question non moins importante soulevée par plusieurs parents : le Maroc dispose-t-il suffisamment de doses du vaccin Pfizer pour mener à bien cette opération ?
Les parents d’élevées dans le flou…
Pour lui, les parents d’élèves sont dans le flou, en attendant une réunion entre l’FNAPEM et le ministère de l’Education afin de clarifier la situation Il faut dire, a-t-il insisté, que les questions qui taraudent les esprits des milliers de parents d’élèves portent sur les modalités de la rentrée scolaire. Autrement dit, Y-aura-il un enseignement en présentiel ou à distance ? Certains parents se demandent aussi si le ministère va recourir à l’enseignement en alternance comme ce fut le cas pour l’année dernière. Cela dit, beaucoup de points demeurent en suspens, et ce en l’absence d’une véritable vision contenant tous les scénarios envisageables.
Concernant les revendications de la FNAPEM, Noureddine Akkouri, a déclaré que les parents exigent un enseignement en présentiel. « L’enseignement à distance est un mode d’éducation complémentaire et ne peut pas se substituer à l’enseignement en présentiel », a-t-il noté en substance.
Sur un autre registre, Mohammed Ennahili, coordinateur national de l’Union des parents d’élèves de l’enseignement privé au Maroc a déclaré que le gouvernement n’a pas tenu ses promesses en matière de la régulation des frais de scolarité, afin de protéger les parents de la cupidité de certains patrons d’établissements privés.
Qui plus est, Mohammed Ennahili considère que le nouveau décret n°2.20.475, régissant le fonctionnement et les attributions des associations des parents d’élèves, publié récemment dans le bulletin officiel, contient juste des généralités et n’oblige en rien les écoles privées. Comme quoi, le texte ne renforce pas le droit de la création des associations ou encore la consécration de leur rôle en tant que partenaire dans le processus éducatif au niveau des écoles privées, a-t-il conclu.
Khalid Darfaf