Rentrée scolaire à Casablanca
Par Noureddine Hazmi – MAP
Au titre de la rentrée scolaire 2022-2023, le marché des manuels scolaires connaît dans l’ensemble une abondance dans les libraires de Casablanca, mais la multitude des manuels requis et la rareté de certains affectent tant les parents que les professionnels.
L’engagement du gouvernement à maintenir les prix des manuels scolaires inchangés, malgré la hausse fulgurante des prix des matières premières sur le marché mondial, lui a permis d’éviter une augmentation significative des tarifs et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
A cet égard, le président de l’Association régionale des libraires de la région de Casablanca-Settat, Rachid Bennani, a indiqué dans une déclaration à la MAP que le marché des manuels scolaires connait une abondance au titre de l’année scolaire 2023-2022, notant qu’il y a tout de même un manque au niveau de certains programmes scolaires locaux (ceux du ministère de l’Education Nationale, du préscolaire et des Sports) ou importés.
« A l’occasion de l’actuelle rentrée scolaire, les professionnels ont pu garantir la disponibilité d’une part importante de ce type de manuels et de fournitures scolaires (90%), afin de faciliter la tâche aux enseignants, parents et tuteurs d’élèves et de contribuer à la réussite de la rentrée scolaire », a-t-il poursuivi.
M. Bennani a, en outre, mis en avant le rôle important joué par le ministère de tutelle, au cours du mois écoulé, en vue d’éviter toute augmentation des prix des manuels scolaires, ajoutant que le ministère a confirmé que les prix des manuels resteront inchangés lors de la rentrée scolaire 2022-2023, dans le but de préserver le pouvoir d’achat des ménages marocains.
Il a, par ailleurs, expliqué que cette mesure gouvernementale est intervenue suite à une augmentation allant de 110 à 120% du prix du papier à l’échelle mondiale, relevant que cette hausse aura des répercussions sur les prix des publications en général.
Pour ce qui est des manuels scolaires importés, le président de l’association des libraires a indiqué qu’il ont, à leur tour, connu une hausse allant de 20 à 30%, impactant tant les parents d’élèves que les libraires et professionnels du secteur.
Pour sa part, Souad Talbi, mère de deux écoliers, a fait part des difficultés qu’elle a rencontrées lors de l’achat de certains manuels scolaires, expliquant que la librairie dans laquelle elle a l’habitude de faire ses achats n’était pas en mesure de garantir la disponibilité de tous les manuels dont ont besoin ses enfants.
Mme Talbi, qui est cadre bancaire, a également souligné que les conditions dictées par la nature de son travail l’ont empêchée de faire le tour des librairies afin de réaliser ses achats.
D’autre part, elle a noté de légères augmentations des prix des manuels scolaires, formulant le vœu qu’une intervention soit faite pour assurer une rentrée scolaire dans les meilleures conditions.
Près de 8 millions d’élèves ont rejoint lundi les bancs de l’école dans les cycles primaire, secondaire collégial et secondaire qualifiant à l’occasion de l’actuelle rentrée scolaire 2022-2023, selon le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports.
Le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports et le ministère de l’Économie et des Finances ont pris une décision conjointe stipulant la mise en place d’un mécanisme de soutien aux éditeurs de manuels scolaires, et ce après une série de consultations avec le Comité interministériel des prix.
En vertu de cette décision conjointe, et pour encourager la scolarisation et lutter contre la déperdition scolaire, un soutien financier direct sera accordé aux éditeurs de manuels scolaires destinés aux cycles d’enseignement primaire et collégial qui sont produits au cours de l’année 2022, selon une liste de manuels scolaires spécifiques arrêtée par le ministère.
Ces mesures visent à assurer la stabilité des prix des manuels scolaires à l’occasion de la rentrée 2023-2022. Ces manuels figurent dans la liste des biens, produits et services dont les prix sont réglementés conformément aux dispositions de la loi n° 12-104 relative à la liberté des prix et de la concurrence.
Par ailleurs, d’après le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les dépenses de scolarisation ont plus que triplé entre 2001 et 2019, passant de 1.277 dirhams en 2001 à 4.365 dirhams en 2019.
Le poids de ces dépenses dans le budget des ménages est passé, au cours de la même période, de 1,6% à 4,8% au niveau national, de 0,7% à 2,2% en milieu rural et de 2% à 5,6% en milieu urbain, selon le HCP.
Lors de la rentrée scolaire de 2019-2020, la dépense moyenne des ménages marocains s’est élevée à 1.556 dirhams, soit 35,7% de leurs dépenses en scolarisation et 20,4% de leur budget mensuel moyen, a fait ressortir la même source.