Le directeur du Dakar David Castera s’est insurgé lundi contre les accusations formulées par le patron de l’écurie X-Raid, structure de soutien d’Audi sur le rallye-raid, selon lequel le Qatarien Nasser al-Attiyah (Toyota) a disposé d’informations de course que les autres participants n’ont pas eues sur la 1ère étape.
« Je trouve un peu choquant de faire des accusations aussi grosses sans preuves. On a beaucoup renforcé la partie confidentielle du parcours », a déclaré Castera à l’issue de la 2ème étape lundi.
« Mathieu (Baumel, le copilote d’al-Attiyah, NDLR) ne peut pas avoir la carte. Il ne peut pas étudier le parcours en amont. Selon Sven Quandt, on peut lui avoir donné la trace (GPS). Mais la trace pour la suivre, il faut un téléphone et un GPS. Ce qui est aujourd’hui interdit », a-t-il expliqué.
Interrogé par la chaîne de télévision espagnole TVE, à la suite de la première étape où de très nombreux concurrents se sont égarés, Sven Quandt avait estimé qu’il y avait une erreur sur le roadbook. « Il est très drôle qu’une seule voiture ait pris la bonne route. Pour nous, ils doivent avoir des informations, sinon ils ne peuvent pas trouver cette route », avait ajouté le patron de l’écurie X-Raid.
Castera a rappelé que « depuis deux ans, nous avons mis en place un système de surveillance des voitures par caméra vidéo. Il y a une vue avant de l’équipage et une vue arrière. Nous voyons ce qu’ils font avec leurs mains pendant la spéciale entière. Depuis (dimanche) soir, mes équipes ont examiné la partie où les pilotes se sont trompés. Il n’y a aucune irrégularité ».
Les Audi ont connu dimanche une journée noire. Le Français Stéphane Peterhansel avait écopé d’une pénalité de 16 heures après avoir perdu une roue, le Suédois Mattias Ekstrom et Carlos Sainz (ESP) étaient eux arrivés avec respectivement 1 h 30 min de retard et 2 h 07 de retard sur le vainqueur de l’étape, Nasser al-Attiyah.
Si Sébastien Loeb (Prodrive) avait réussi à suivre le Qatarien, beaucoup de pilotes étaient tombés dans le panneau de l’erreur de navigation.
Toyota a de son côté expliqué que l’équipage composé de Nasser al-Attiyah et de son co-pilote avaient simplement fait son travail et trouvé sa route.