La relance du tourisme, objet de symbiose
Saoudi El Amalki
L’Office National Marocain du Tourisme et la Confédération Nationale du Tourisme se sont injectés de l’impulsion d’après-pandémie par la seringue de la mutualité. La dose a semblé ragaillardir les deux partenaires, unis pour le meilleur et le pire, en vue de célébrer dans la symbiose, les noces du redressement espéré. Le potentiel du tourisme dans une nation comme la nôtre, ne fait jamais défaut, depuis des lustres.
Cependant, il a constamment manqué les ingrédients, l’assaisonnement à pourvoir à bon escient. Fort obsédés par une situation de tourisme hyper contraignante, les alliés n’ont d’autre issue que s’impulser les biceps pour se décrocher des ornières. Le célèbre romancier russe du 19ème siècle, Alexandre Pouchkine avait émis cette citation : «quelque part entre l’obsession et la contrainte est l’impulsion». A bâtons rompus, on met les bouchées doubles pour la reprise qui s’annonce radieuse, au vu de cette synergie revigorant les constituantes du secteur, à travers une convention que les chefs de file des deux institutions en question viennent de parapher.
Tout auréolé par cette volonté commune, le tandem, Adel El Fakir et Hamid Bentaher, en compagnie de leurs teams respectifs, comptent œuvrer pour une reprise agissante, basée sur trois dimensions de haute acuité : la digitalisation, le tourisme interne, la compétitivité et l’innovation. Tout en attelant l’agressivité commerciale sur maints marchés émetteurs, l’ONMT et la CNT s’accordent de concert, par le truchement de cette action de partenariat inédite, à mettre sur orbite des Task Force. Un premier bataillon aura pour mission d’assurer le maintien pérenne de la destination sur la scène mondiale de voyages. Un second escadron sera chargé de se mettre au diapason des « affinités » auprès des Tours Opérateurs.
Un troisième régiment se focalise sur les palonniers majeurs du produit national à valoriser au sein de l’échiquier planétaire, dans le but de rehausser la destination du pays Maroc de nature à rivaliser avec ses pairs, aux diverses filières compétitives.
En fait, un éventail de diversités potentielles du royaume prédisposé sans ambages, à cette émulation, au niveau d’une panoplie de crédos comme le Golf, l’écologie, l’exotisme, la découverte. Bataillon, escadron et régiment…On n’est pas dans une caserne, pourrait rétorquer l’autre, mais cette relance est bel et bien semblable à une guerre où les intervenants n’ont rien à envier à de réels combattants, pour relever les challenges tout aussi ardus que complexes de l’industrie de tourisme, au lendemain de la crise virale qui a duré plus de deux années d’affilée !
«On ne pourra guère prétendre redresser un secteur à l’état compromettant, dans le faire dans la mobilisation de toutes les acteurs !», dirait Adel El Fakir, Directeur Général de l’ONMT, lors de cette rencontre de vendredi à Casa, à laquelle a pris part un parterre d’opérateurs institutionnels et professionnels du domaine. De son côté, Hamid Bentaher a plutôt tenu un discours « de persévérance, d’imagination et de contenance à s’approprier pour relancer le secteur dans les conditions optimales !».
On est enfin tenté à dire que l’intention est bien là, le potentiel est présent, le document est signé…, tout est fin prêt, il suffit alors de poser le grain à moudre. On clôtura cet écrit par une autre litote de l’illustre poète moscovite, Alexandre Pouchkine : « Pourvu qu’on ait une auge, on retrouvera les cochons !».