Conseil social et économique de l’ONU
La relance post-Covid passe par une distribution “plus juste et plus équitable” des vaccins, a souligné le président du Conseil social et économique de l’ONU (ECOSOC), Collen Vixen Kelapile.
S’exprimant lors du Forum sur le suivi du financement du développement qui se tient les 26 et 27 à New York, M. Kelapile a relevé que les économies en développement doivent toujours lutter pour stimuler l’investissement, notant que cette démarche “poussera probablement vers une trajectoire de croissance plus faible à long terme”.
“Il sera donc plus difficile pour ces pays de se remettre du recul des gains de développement entraîné par la pandémie” de Covid-19, a-t-il fait remarquer, en prévoyant une augmentation persistante du chômage, de la pauvreté et des inégalités.
Le responsable a aussi jugé crucial de revitaliser le système commercial multilatéral en vue de promouvoir le développement durable, ainsi que de réformer le système fiscal mondial, afin qu’il profite également aux pays en développement.
Il a, dans ce cadre, plaidé en faveur de la promotion des investissements publics dans la sécurité sociale, l’éducation et la résilience climatique, en vue de réduire la fragilité face aux chocs futurs.
De son côté, le président du comité monétaire et financier international du Fonds monétaire international (FMI), Carlos Cuerpo a relevé que la reprise post-pandémie connaît des revers en raison du conflit en Ukraine, la situation s’aggravant en se transformant en des crises énergétique et alimentaire à l’échelle mondiale.
“La communauté internationale doit œuvrer à une économie mondiale plus résiliente tout en mettant en œuvre l’Accord de Paris sur les changements climatiques et en accélérant la numérisation des économies nationales pour les rendre plus inclusives”, a-t-il insisté.
Même son de cloche chez Merza Hasan, doyen du Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale, qui a reconnu la tâche difficile de parvenir à un développement inclusif dans un tel contexte mondial, en indiquant que des institutions telles que la Banque mondiale ont un rôle crucial à jouer pour renforcer la stabilité et assurer une riposte solide.
Il a, en outre, fait remarquer que le double effet de la contraction des PIB et de l’augmentation des dépenses des gouvernements du fait de la pandémie, ajouté à l’augmentation du chômage et des inégalités, entrave la réalisation des ODD, notant que l’envolée des prix de l’énergie et des biens de base aboutit à une inflation élevée.
L’intervenant a, dans ce sens, appelé à ne pas perdre de vue les objectifs à long terme comme l’adaptation aux dérèglements climatiques, soulignant la nécessité de tirer parti des réformes structurelles positives comme la transition numérique accélérée par la pandémie.