Réouverture des points de passages de Sebta et Melilia

Karim Ben Amar

Après plus de deux ans de fermeture, la réouverture des frontières terrestre des présides occupés de Sebta et Melilia avec le Maroc, a pris effet le mardi 17 mai à Minuit. C’était l’occasion pour de très nombreux marocains de rentrer au pays. D’ailleurs, certains n’ont pas visité leur pays d’origine depuis la fermeture des frontières en mars 2020. À cette occasion, L’équipe d’Al Bayane a contacté des marocains originaires de Tétouan et de Tanger, résidents sur la préside occupé de Sebta. Tour d’horizon.

Un véritable sentiment de joie. La réouverture des points de passage de Sebta et Melilia a fait bien des heureux. Dès minuit du mardi 17 mai, les marocains et marocaines vivant sur le préside occupé de Sebta ont foulé leur terre natale. À cet effet, de nombreuses personnes attendaient impatiemment les membres de leurs familles de l’autre côté des frontières afin de les accueillir comme il se doit. D’ailleurs, tout au long de cette soirée, les «youyous» de joie ont retenti de partout.

Contactée par l’équipe d’Al Bayane, Latifa, une mère de famille vivant sur le préside occupé de Sebta depuis plus d’une dizaine d’années a déclaré que « cela fait deux ans et deux mois que je ne suis pas rentrée au Maroc. Et d’ajouter, «pour tout vous dire, cette situation était devenue littéralement invivable. Ce n’est pas facile d’être loin de sa famille, d’autant plus que nous autres à Sebta, avions l’avantage de la proximité géographique. Nous avions le luxe de passer les week-end avec nos familles ».

« Depuis la fermeture des frontières, le 20 mars 2020, notre quotidien est devenu pesant. Quant aux jours des fêtes religieuses, du mois sacré de Ramadan etc, nous ne ressentions aucune joie, car cette ambiance est palpable chez nous, au Maroc, auprès de nos familles », a-t-elle souligné non sans conviction.

Originaire de Tétouan, Latifa a aussi salué la rapidité et l’efficacité de la douane marocaine. Elle a affirmé que « notre passage s’est déroulé dans des conditions optimales. Et de conclure, « les douaniers que je remercie avaient l’air d’être heureux de nous accueillir après ces deux longues années d’absence ».

Mohamed Bakkali, tangérois vivant dans le préside occupé de Sebta depuis son enfance a pour sa part assuré que « nous n’avons pas été retardés au niveau des frontières. Les autorités au niveau des deux frontières ont fait le nécessaire pour rendre le voyage agréable. Objectif atteint », a-t-il attesté.

En réponse à une question d’Al Bayane, Mohamed Bakkali a indiqué que « pour ma part cela fait moins d’un mois que je ne suis pas rentré au Maroc. J’ai emprunté la voie maritime en faisant Sebta-Algesiras-Tanger. Mais je ne vous cache que cette traversée coûte relativement cher, soit près de 100 euros ».

Quant aux documents nécessaires pour être autorisé à passer la frontière, Mohamed Bakkali a expliqué qu’ « en plus d’un passeport ou d’une carte de séjour valide, il faut présenter soit le carnet de vaccination Covid-19 (avec deux doses au minimum), soit, un test PCR de mois de 72H ».   

En somme, cette soirée restera mémorable chez les grands et les moins grands. Unanimement, les marocains vivant dans le préside occupé de Sebta se sont tous réjouis de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne en avançant espérer que ces relations « soient toujours au beau fixe ».