Grâce à Gnaoua Festival Tour
DNES à Essaouira Mohamed Nait Youssef
La Cité de Mogador a séduit le week-end dernier, à travers et son événement musical phare Gnaoua Festival Tour, des marées humaines venues du Maroc et d’ailleurs. Pendant trois jours, la ville a vécu des moments exceptionnels. Surtout après une période pandémique ayant impacté les secteurs du tourisme, de l’artisanat et de l’art. En effet, ce tourisme culturel a permis d’insuffler un air nouveau dans la vie économique et touristique de la ville. Les ruelles étroites de la Cités des Alizés sont pleines. Les cafés, les hôtels, les bars, les restaurants connaissaient un réel dynamisme. «On a tant attendu cette reprise ! Nous sommes très contents de voir autant de monde à Essaouira grâce au festival.», nous confie un serveur dans un café de la place. Le charme de la Cité n’a pas pris une seule ride ; son architecture, ses vents frais, ses sardines, son hospitalité, son histoire, ses endroits emblématiques, mais aussi et surtout la simplicité et l’accueil de ses gens. Ce sont en effet les ingrédients qui font la particularité de cette ville aux mille senteurs, saveurs et couleurs. «Beaucoup de gens, surtout les touristes, viennent acheter notre produit. Surtout lorsqu’ ils savent que c’est du recyclage et des verres soufflés. Les visiteurs d’Essaouira ; marocains ou encore étrangers prennent de grandes quantités. Il faut le dire, le festival de Gnaoua a des retombées positives sur notre activité commerciale. Nous avons vendu plus que les autres jours normaux.», nous déclare Loubna Benha, une commerciale dans une boutique de verres soufflés à Essaouira. Et d’ajouter : « des verres traditionnels qui se sont renouvelés à des formats chics avec des couleurs vertes, marrons transparentes, bleues qui ont été recyclées avec des bouteilles de vins rouges, de bières et de bouteilles normales.». Quant aux galeristes, ils ont profité de ce festival pour présenter, comme à l’accoutumée, leurs œuvres aux festivaliers et amoureux des arts et de la peinture.
Au cœur de la ville, Redouane Essafrani, propriétaire d’une galerie, où il expose des artistes locaux, entre autres, Silimane Drissi, Nafi… accueille ses visiteurs avec un grand sourire. «Les domaines de l’art, de l’artisanat ont été impactés par la pandémie et cette réouverture permettra de verser un sang nouveau dans les veines de notre économie locale. », a-t-il affirmé. Certes, le festival, dit-il, attire de plus en plus de festivaliers et de publics, mais ce sont uniquement des visiteurs qui viennent juste apprécier les œuvres. « Notre clientèle est un peu différente, surtout les touristes, les collectionneurs et les intéressés à l’art et à la peinture qui viennent acquérir les œuvres.», a-t-il précisé.
Par ailleurs, l’impacte de tels événements artistiques sur les villes et leurs dynamiques restent généralement positif vu le nombre des visiteurs qu’ils attirent et contribuent d’une manière ou d’une autre à la redynamisation de l’économie locale et nationale.