Un atelier de peinture à Mogador
M’barek HOUSNI
À Essaouira, l’art pictural suscite un vif intérêt de tous les âges et est omniprésent, accessible à chacun. La ville est renommée pour être un véritable vivier où émergent des talents authentiques qui accueillent d’autres artistes. Afin de soutenir cette dynamique et garantir la pérennité de cette tradition artistique, des ateliers dirigés par des professionnels du métier, notamment des artistes plasticiens, sont organisés. Ces ateliers proposent des cours pratiques, tracent des voies et partagent l’expérience artistique avec d’autres passionnés.
C’est dans ce contexte qu’un atelier de peinture, intitulé de manière évocatrice « le vivre ensemble », a été organisé à Dar Souiri, au cœur du centre historique de la ville. Cet atelier, sous l’égide de l’Association Mimouna et en collaboration avec l’Association Essaouira Mogador, s’adressait à un groupe de jeunes talentueux, avides d’apprendre les subtilités et les secrets de l’art. Animé par l’artiste Nadia Ouchatar, il a rassemblé quatorze enfants (filles et garçons) âgés de 9 à 14 ans. Ils ont bénéficié d’un encadrement instructif, leur permettant de s’immerger visuellement dans le monde artistique et, par la même occasion, de créer leurs propres œuvres artistiques.
L’artiste Nadia Ouchatara expliqué que l’objectif « est de mettre en avant l’importance du « vivre ensemble » et de l’acte de création dans le domaine des arts plastiques. » Le processus a débuté par une séance de débat autour d’un thème, mettant l’accent sur la diversité de la culture marocaine et des différentes sources. Ensuite, les enfants ont expérimenté l’utilisation de diverses matières et outils tels que le papier journal, la réutilisation du carton et la colle. La technique adoptée était celle du recyclage des matériaux délaissés ou abandonnés, intégrant ainsi à la thématique principale celle de la conservation écologique.
Cette expérience s’est déroulée dans une atmosphère détendue et conviviale, bon enfant, pour ainsi dire. Les jeunes artistes en herbe ont eu l’opportunité d’exprimer librement leur créativité et leur spontanéité pour illustrer le « vivre ensemble » à leur manière. À l’instar de l’enfant Ayatallah Bjou, une élève qui aexprimé sa joie d’avoir été sélectionné pour un tel événement, soulignant qu’elle a pu « comprendre toute l’importance d’exprimer, à travers les techniques apprises, le vivre ensemble au Maroc entre les différentes confessions dans la paix ».
Cette journée s’inscrit dans une programmation visant à sensibiliser les enfants aux valeurs humaines, offrant ainsi un bel exemple de la diversité harmonieuse présente dans notre pays.