Les confessions d’Ahmed El Mousaoui, AKA, le Lion du RIF !

Entretien exclusif Al Bayane

Oussama Zidouhia

Né le 31 mars 1990 à Zeghanghane près de Nador, dans la région du Rif (Maroc), Ahmed El Mousaoui rejoint la France à l’âge de 5 ans à Dammarie-les-Lys avant de partir à l’âge de 8 ans à La Verrière dans les Yvelines.

A 8 ans, sous les conseils de son père qui est un grand fan de Muhammed Ali, Ahmed commence son apprentissage de la boxe. A l’âge de 13 ans, il réalise que son avenir est lié au sport noble après avoir remporté le championnat de France.

El Moussaoui a été influencé par le légendaire boxeur mexicano-américain Oscar de la Hoya, surnommé le Golden Boy, qui est le premier boxeur de l’histoire à être devenu champion du monde dans six catégories de poids différentes reconnues par les 4 principales fédérations internationales (WBAWBCIBF et WBO).

Sacré champion de France de boxe amateur en minimes (2004), deux fois en cadets (2005 et 2006) et deux fois en juniors (2007 et 2008), El Moussaoui décide de devenir professionnel en 2009.

En 2012, il quitte la France pour s’installer aux États-Unis (Chicago) afin d’améliorer son niveau et le 30 novembre 2013, il devient champion de France des poids welters. Il s’empare à cette occasion de la ceinture de Franck Haroche Horta au terme d’un combat très disputé (victoire aux points par décision partagée, 2 juges contre 1).

Le 6 décembre 2014, il devient champion de l’union européenne aux dépens de l’espagnol Aitor Nieto, titre qu’il conserve le 17 avril 2015 en battant aux points l’ancien champion du monde WBC ? le britannique Junior Witter4.

Le 27 mai 2016, Ahmed affronte l’ukrainien Viktor Plotnikov et remporte le combat par K.O au 2e round. Le 31 mars 2017, il combat contre Igor Faniyan et remporte la victoire aux points. Le 14 octobre suivant, il remporte son combat à l’unanimité des juges contre un ancien champion du monde IBF Carlos Molina et l’envoie au tapis au 2e round.

Ahmed El Moussaoui a récemment combattu pour le titre de Champion du monde IBA des super welters contre le Nazairien David Papot. Ce dernier a réussi à conserver sa ceinture en s’imposant aux points devant l’étonnement de tous les spectateurs présents après l’excellente performance du boxeur Marocain. Finalement, Papot, pas du tout satisfait de son rendement, à lui-même promis une revanche à El Moussaoui…

Interview exclusive

Al Bayane : Quelle relation entretenez-vous avec le Maroc ?  

Ahmed El Moussaoui : Tout d’abord, le Maroc c’est ma terre natale. C’est là où je serai enterré. J’aime venir au Royaume plusieurs fois durant l’année. Malheureusement, depuis l’arrivée du Covid, c’est devenu compliqué. Mais j’y retourne bientôt.

La boxe a toujours été votre sport de prédilection?

Je ne sais pas si la boxe était mon sport de prédilection, mais en tout cas, quelques années après avoir commencé, c’était ancré en moi. Pour faire simple, je ne peux plus m’en passer.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la boxe ?

J’ai commencé la boxe sur le conseil de mon père qui est lui aussi un grand fan de ce sport, et surtout de Mohammed Ali. A l’âge de 8 ans, j’ai débuté mon apprentissage grâce aux conseils de mon père.

Quel rôle vos parents ont joué dans votre choix de carrière ?

Mon père joue toujours un rôle de « conseiller » auprès de moi. Il est toujours à fond derrière moi, il aime surtout analyser mes adversaires et me donner quelques conseils.

Quel est votre rituel avant de monter sur le ring?

Avant de monter sur le ring je récite énormément de sourates. Je me focalise sur la victoire et je m’entour que d’énergie positive.

Comment définissez-vous votre façon de boxer ?

Je pense être un boxeur assez complet qui sais aussi bien boxer en avançant qu’en reculant, en plus d’un mélange de technique et de puissance.

Avez-vous une idole dans le monde de la boxe ?

Disons que j’ai plus des modèles que des idoles. Mohamed Ali, Oscar de la Hoya et Floyd Mayweather.

Si vous pouviez combattre un boxeur, vivant ou mort, lequel serait-ce ?

J’aurai aimé rencontrer et boxer Marcel Cerdan le Bombardier marocain, même si la catégorie de poids n’est pas la même.

Quelle a été votre plus grande fierté ?

Ma plus grande fierté est de rendre fier mon peuple, mes parents et ceux qui me soutiennent.

Depuis votre passage dans la fameuse salle de boxe du légendaire Floyd Mayweather, avez-vous remarqué un changement dans votre façon de boxer ?

C’est vrai que la rencontre avec Floyd Mayweather a été une nouvelle source de motivation dans ma carrière, ça m’a donné envie d’aller plus loin.

Un message pour vos fans ?

Tout d’abord, Je remercie Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, qui soutient toujours les sportifs marocains ambassadeurs du Royaume. Un grand merci aux personnes qui me suivent de loin ou de près, surtout au Maroc, où j’ai énormément de soutien, ça me touche tellement d’être reconnu ici.

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