Repères et recommandations

Hypertension Artérielle

Ouardirhi abdelaziz

L’hypertension artérielle se définit classiquement par des chiffres de tension supérieurs à 12 / 8. Diminuer ces chiffres permet de réduire les risques de complications cardiovasculaires, ainsi que le risque de démence. Le traitement repose systématiquement sur des règles d’hygiène.

Au Maroc, l’HTA représente le principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires, avec une prévalence de 29,3% chez la population âgée de 18 ans et plus. La prévalence de l’HTA augmenterait significativement avec l’âge pour atteindre 69,3% chez les personnes âgées de 70 ans et plus.

Aujourd’hui, plus de 10 millions de personnes sont concernées par ce problème de santé. C’est un tiers de la population du Royaume.

Cette situation s’explique par l’évolution rapide de notre mode de vie,  nous mangeons dans des fast-food, mahlaba, épiceries, souvent des pizzas, des sandwichs, trop de produits salés, gras, épicés. On boit trop de café, de thé. On fume  beaucoup, et pour ne rien arranger, on a une faible pratique sportive…….

Hypertension à partir de 14/9

L’hypertension artérielle est définie de façon consensuelle par une pression artérielle systolique (PAS) supérieure ou égale à 140 mmHg et/ou une pression artérielle diastolique (PAD) supérieure ou égale à 90 mmHg, soit au-delà de 14/9.
Au minimum deux mesures doivent être faites, à quelques minutes d’intervalle au cours de la même consultation. Les mesures doivent ensuite être confirmées au cours de trois consultations successives sur une période de trois à six mois.

Calcul du risque cardiovasculaire ?

La décision de prendre en charge une personne hypertendue dépend des valeurs de sa pression artérielle, mais également de son risque cardiovasculaire global. Et c’est bien là l’objectif essentiel : diminuer le risque cardiovasculaire.
À savoir aussi, qu’au-delà de 50 ans, la pression artérielle systolique est un facteur pronostique du risque cardiovasculaire plus important que la pression artérielle diastolique, d’autant plus chez les sujets les plus âgés. C’est donc la hausse du premier chiffre qui est la plus inquiétante.

Les facteurs de risque

Le risque cardiovasculaire global est évalué à partir des facteurs de risque : l’âge (supérieur à 50 ans chez l’homme et supérieur à 60 ans chez la femme) ; le tabagisme (actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans).

 Les antécédents familiaux d’accidents cardiovasculaires précoces :

infarctus du myocarde ou mort subite avant l’âge de 55 ans chez le père ou chez un parent du premier degré de sexe masculin,  infarctus du myocarde ou mort subite avant l’âge de 65 ans chez la mère ou chez un parent du premier degré de sexe féminin,  accident vasculaire cérébral précoce (avant 45 ans), le diabète.

Le taux de cholestérol (dyslipidémie : LDL-cholestérol supérieur ou égal à 1,60 g/l (4,1 mmol/l) ; HDL-cholestérol supérieur ou égal à 0,40 g/l (1 mmol/l).

L’obésité abdominale (tour de taille supérieur à 102 cm chez l’homme et à 88 cm chez la femme) ou l’obésité ; la sédentarité (absence d’activité physique régulière, soit environ 30 minutes trois fois par semaine) ; la consommation excessive d’alcool (plus de 3 verres de vin par jour chez l’homme et 2 verres par jour chez la femme).

Plusieurs niveaux de risque cardiovasculaire ont été définis en fonction des mesures de tension et du nombre de facteurs de risque associés.
Ainsi par exemple, le risque est faible avec une pression artérielle de 140-159/90-99 et aucun facteur de risque associé. Cette même pression artérielle associée à un ou deux facteurs de risque indique un risque moyen, ce qui est également le cas avec une pression artérielle supérieure (160-179/100-109). Le risque devient élevé, quels que soient les chiffres tensionnels lorsque coexistent trois facteurs de risque et/ou un diabète, une maladie cardiovasculaire ou une atteinte rénale.

Mesures d’hygiène de vie et de diététique à respecter

Les mesures d’hygiène de vie et de diététique jouent un rôle essentiel dans la lutte contre l’hypertension artérielle. Elles préviennent ses complications et permettent d’alléger le traitement médicamenteux. La pratique régulière d’une activité physique, l’arrêt du tabac et certains choix alimentaires sont importants.

Réduire la consommation de sel

Le sodium (sel) contribue à provoquer l’hypertension, à un degré variable selon la sensibilité de chacun. Les personnes qui souffrent d’obésité ou de diabète de type 2, ainsi que les personnes âgées, sont plus sensibles aux effets négatifs d’une alimentation trop salée.

La consommation moyenne de sel est de 3 à 4 g / jour.

Pour donner du goût, utilisez des herbes aromatiques, des épices, du jus de citron.

Une alimentation équilibrée

Mangez plus de fruits et de légumes frais, privilégiez les bananes, les fruits séchés, le raisin, entre autres.

Limitez votre consommation de matières grasses d’origine animale.

Buvez au moins un litre et demi d’eau chaque jour, mais faites attention aux eaux minérales riches en sodium (plus de 200 mg/l), lisez les étiquettes. Limitez votre consommation de caféine.

Arrêtez de fumer car le tabac augmente la pression artérielle et endommage les vaisseaux sanguins. Lorsqu’on souffre d’hypertension artérielle, il est essentiel de cesser de fumer. 

Activité physique

L’activité physique soutenue contribue à réduire la pression sanguine. 

L’entraînement optimal pour garder la forme consiste à pratiquer trois fois par semaine une activité d’endurance pendant environ 30 à 45  minutes (marche rapide, vélo, natation…) demander l’avis de votre médecin traitant.

Evitez toutes les situations qui engendre du stress, évitez si possible les personnes négatives. Prenez le temps de vous détendre et de profiter pleinement de la vie.

Quelle différence entre systolique et diastolique ?

Le chiffre le plus élevé est la pression maximale, lorsque le cœur se contracte pour se vider. C’est la pression systolique. Le chiffre le moins élevé est la pression minimale, lorsque le cœur se relâche pour se remplir. C’est la pression diastolique.

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