Des conclusions pertinentes d’un colloque international sur la position espagnole
La position positive de l’Espagne en faveur de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour résoudre le conflit artificiel autour de son Sahara constitue une consécration de la pertinence de cette initiative et un revers essuyé par les adversaires de l’intégrité territoriale du Royaume, ont souligné les participants à un colloque international.
Les intervenants à cette rencontre télématique, organisée mercredi par la Faculté des Langues, Lettres et Arts – Université Ibn Tofail, en partenariat avec le Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST), ont affirmé qu’il s’agit d’un changement historique opéré par l’Espagne au sujet de la question du Sahara qui tient en compte les succès diplomatiques engrangés par le Maroc.
L’historien et chercheur en histoire des relations maroco-espagnoles, Ali Rissouni El Idrissi El Hassani, a déclaré que l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc pour une issue définitive au conflit artificiel sur le Sahara marocain est « une solution réaliste conforme à l’évolution historique », citant les succès diplomatiques du Royaume dans ce sens, notamment la reconnaissance par les États-Unis de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara.
Il a également évoqué la « position positive » adoptée par l’Espagne, en reconnaissant que l’initiative marocaine d’autonomie dans les provinces du sud du Royaume est la solution la plus sérieuse, réaliste et crédible au conflit du Sahara.
De son côté, le professeur à l’Université Mohammed V de Rabat, spécialiste de l’histoire du Sahara marocain, Noureddine Belhaddad, a souligné la lutte des Souverains alaouites en faveur de la cause nationale, dans la symbiose et la loyauté qui unissent le trône et le peuple.
M. Belhaddad a noté que cette lutte se poursuit sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, marqué par la consolidation de la conviction et la reconnaissance internationales de la pleine souveraineté du Maroc sur le Sahara, ainsi que par les acquis auprès de grandes puissances comme les États-Unis.
De son côté, le chercheur en sciences politiques au Centre marocain d’études et de recherches, Abdelfattah Naoum, a estimé que la décision espagnole de soutenir l’initiative d’autonomie dans les provinces du sud représente un changement positif dans la position de ce pays sur la question du Sahara marocain. Il s’agit, a-t-il poursuivi, d’une position « formulée selon une logique qui va de pair avec la place grandissante du Maroc sur la scène internationale et les positions des grandes puissances en faveur de la souveraineté du Royaume sur son Sahara ».
M. Naoum a estimé qu’avec cette nouvelle position, l’Espagne a non seulement reconnu la pertinence de l’initiative marocaine d’autonomie, mais s’est inscrite dans une orientation internationale imbue par la conviction que « la réponse aux défis sécuritaires dans la région du Sahel et du Sahara passe nécessairement par la reconnaissance de la marocanité du Sahara ».
L’organisation de ce colloque s’inscrit dans le cadre du programme de soutien à la recherche scientifique en sciences humaines, sociales et économiques dans des domaines liés à des enjeux d’actualité : la question de l’unité nationale et les provinces du Sud.