Face à l’usure du temps et de l’oubli
Signe de fidélité à l’amitié et au respect qu’ils devaient à feu Nadir Yata, nombreux étaient ses amis, ses camarades, ses lecteurs à faire le déplacement au Hay Ryad dans l’agréable siège du Parti du progrès et du socialisme, qui a abrité la cérémonie de sortie post mortem du livre de Nadir Yata.
Ils ont bravé les contraintes de la vie moderne devenue synonyme ou facile prétexte et source de handicap et de désertion des conférences publiques…
Dans la grande salle qui porte le nom du leader Ali Yata, tout ce beau monde, des personnalités politiques, médiatiques, académiques et de simples camarades ont écouté attentivement et dans un silence religieux jamais égalé et auquel on ne s’est pas habitué lors des réunions politiques.
L’émotion était, également, au rendez vous et les fibres du cœur, trop sensibles, n’ont pas résisté aux larmes. Le Secrétaire général du PPS a failli de fondre, émotionnellement, en fin de discours…
Cette forte présence traduit une bonne résistance face à l’usure du temps et de l’oubli. Plus d’un quart de siècle après sa disparition précoce, feu Nadir Yata a laissé une empreinte indélébile dans le cœur, l’âme et la pensée de tous ceux qui l’ont connu ou, même, entendu parler de lui.
L’entrée du siège du PPS ressemblait à une multitude de rassemblement « militants », évoquant à bien des égards la vieille tradition estudiantine… où le nom du défunt Nadir était le nom le plus prononcé. Chacun rapportait ses souvenirs avec l’auteur de « Mais dit l’autre » la fameuse rubrique quotidienne la plus lue de tous les temps dans notre pays.
La sortie du livre « Ainsi disait Nadir Yata » sera , en plus d’un acte de transmission générationnelle, une belle preuve de la vie qui veut que si les êtres naissent, vivent et partent, les idées du bien et de l’humanisme et les valeurs de progrès restent éternelles et n’auront aucune crainte de l’usure ou de la mort physique des humains.
C’est une réalité vérifiée au cours des longs chemins de l’histoire de l’humanité. La cérémonie de sortie du livre de Nadir Yata en a donné une belle confirmation.
Mohamed Khalil
