Pionniers de l’art plastique au Maroc 

Par Idrissi Mohammed   

Pour mon amour et ma passion envers cette forme d’expression ; qui est l’art plastique, je tiens aujourd’hui très modestement a ma manière par le billet de cet écrit  à rendre un grand hommage a un artiste autodidacte (a l’occasion de ses 60ans dans le domaine), certes ,  il y a plus de 40ans, que je l’ai connu , au début des années 1980. Lui, le militant du domaine, si j’ose dire, de cette forme d’expression, depuis son jeune âge.

Je le considère, l’un des artistes pionniers de l’art plastique au Maroc ; qui a expérimenté toutes les formes courantes plastiques, l’abstrait, le cubisme etc., et, il a opté finalement  pour le surréalisme ou il excelle. Lui, qui a commencé à peindre dés son bat âge, tout petit, à l’école coranique. Il dessinait avec ses camarades sur les planches ou il apprenait le coran (al lawha).puis aux murs des classes de l’école.

Quant il a quitté l’école, il a travaillé dans un atelier de céramique a la ville de Oujda,  en tant que décorateur des objets en poterie avec des dessins et motifs berbères ou autres, dont le patron était un français, Mr Grota .c’était son 1° métier durant quelques années avant de devenir fonctionnaire. Il a aussi réalisé des logos publicitaires. Puis il fut inscrit su la liste des 44 artistes peintres de l’association nationale des arts plastique a Casablanca

Ce n’est qu’en 1962, a l’âge de 21 ans qu’il découvre son vrai penchant vers cette forme d’expression qui est l’art plastique. Depuis et jusqu’au 1982 il a participé à des nombreuses expositions collectives, dans divers villes du Maroc.

Puis, à l’étranger de 1983 à 1987. A savoir  en France, el Khartoum, a Bruxelles, en Italie  et a Tunis , et durant  ce parcours  il a était couronné par des décorations à savoir d’une médaille en d’or a Paris et une en d’argent à Rome. Il a eu  des attestations pour ses diverses participations aux manifestations t au Maroc  et à l’étranger, comme celle des jeux panarabes de la jeunesse et du sport etc.…

 Sa première exposition  individuelle, fut en 1983 pour un grand public, à la galerie de Bâb Rouah de Rabat.qui lui a valu un grand succès. Auprès du publique et de son département ministérielle du PTT, qui le charge d’un atelier de peinture de deux ou trois jours pour initier les enfants des fonctionnaires, à la peinture  et surtout pendant les colonies e vacances.

Ceux qui connaissent l’artiste Rbouh depuis sa première exposition Individuelle

(Outre ses expositions collectives) qui ont suivi son cheminement artistique, l’ont vu à l’œuvre et ont pu communiquer avec ses créations, ne peuvent s’empêcher de constater que les travaux de cet artiste font partie intégrante de sa vie poétique, de sa réalité subconsciente et forment ses souhaits futurs.

Rbouh, soucieux de ces vibrations et ces états d’âme, n’épargne aucun effort pour les étaler selon sa conception, son inspiration à travers une perspective singulière, autre que celle rencontrée habituellement, par ses formes, ses aspects et ses contours.

C’est un artiste humble, serein que ses toiles, il vit ses tracasseries quotidiennes. A son actif plus d’un demi siècle de rêves et de créativités ; qui est opérée dans l’ombre.IL est très sensible et généreux, il a offert maintes fois, ses œuvres à des associations, pour les vendre ou en faire bon usage

Hallucinations et illusions magiques

Dans ces créations, Rbouh tend à désintégrer et à décortiquer ses visions pour les reconstituer de manière à refléter ses propres états d’âme. Il se fie à son inspiration envoûteuse qui l’entraîne vers un monde attrayant de formes, de couleurs et de fantasmes. Ainsi, il demeure captivé par la force de créativité et soumis au souffle de son inspiration, la maniant avec fluidité, assurance et prudence.

L’artiste Rbouh, se voit alors guidé par cette force, communiquant avec elle, emporté dans son ambiance et perdu dans ses hallucinations et ses illusions magiques. C’est là, la trame de son monde imaginaire, qu’il fixe spontanément dans ses toiles. Par conséquent, son art dans sa conception n’est qu’une projection Illusions magiques. Fidèle de son monde fantastique sensationnel et onirique avec tout son charme et ses secrets.

En effet, pour illustrer cela , on peut évoquer et rappeler la toile intitulée «Le soleil bleu», ce soleil qui brille dans une sphère explorée et connue que l’artiste, seul, créé par son imagination, son rêve, où il a vécu ses moments de création. C’est une atmosphère qui diffère de la nôtre.

Certes, on sent qu’à travers ses toiles, l’artiste Rbouh, transcende son moi cosmique pour s’élever et se rapprocher de son âme et ses fantasmes. C’est ce qui lui a permis, sans doute de surpasser toutes les difficultés et de développer en toute prudence ses attraits selon des désirs et un potentiel artistique qui lui est propre.

Rbouh, est l’artiste qui nous ouvre à travers ses toiles les portes de son réalisme fantastique, d’un grand particulier poétique et rêveur, il peint tout ce qui appartient à la vie de tous les   jours. En évoquant  brièvement le parcourt de l’artiste  Rbouh, je ne peux m’empêcher d’évoquer ce que je peux qualifier, son réalisme fantastique.  C’est à l’évidence le réalisme onirique, fantastique, évoqué auparavant par de nombreuses personnes faisant partie du cercle artistique <<surréaliste>>

 Ainsi, la traduction d’une évidence avec subversion est qualifiée généralement de l’axe sur lequel tourne l’art surréaliste, et cette émotion elle même qui enveloppe les toiles ou les œuvres avec un certain déguisement d’une portée totalement picturale. En fait, le surréalisme est l’art qui se place à cheval entre le cubisme et l’abstraction. C’est cette impression surréaliste tant travaillée par Salvador Dali et autres qu’on trouve chez Rbouh, dont les toiles ne manquent pas de nous révéler des motifs ayant des valeurs individuelles qui sont nées de son admiration profonde de toutes les choses qui l’entourent et le préoccupent.

Certes, Rbouh a pu donner à ses œuvres cette imagination picturale et arriver aussi à l’envelopper d’une beauté poétique et esthétique. Son travail démontre le dégagement du peintre, sa libération des contraintes extérieures de la vie qui le tour- mente, le torture et à laquelle il tente vainement d’échapper. Dans ses toiles on trouve un désordre total.

Grâce à ses phantasmes il souhaite vaincre son isolement, allé haut de là même de sa solitude, aspirer en quelque sorte à un changement, Il ne manque pas aussi de montrer dans son travail toute son exaltation, ses caprices, son inquiétude, ses remords et d’étaler son moi pour mieux nous communiquer ses sentiments, il opte pour une tendance surréaliste. Cette forme poétique, lyrique et de même économique, sociale, politique. Elle demeure parfois chez certains une simple ambition de créer pour imposer une volonté de se libérer des habitudes men- tales et des conventions, Parmi les thèmes qu’il  choisit le peintre nous révèlent incontestablement ce concept et cette vision.

Il est louable de remarquer dans ses thèmes l’homme, l’intelligence et la sensibilité qui s’emploient pour créer une réconciliation entre l’imagination et le vécu, le réel. Tout cela marque la lutte qu’affronte quotidiennement l’homme avec son désir. Ainsi on peut qualifier l’action dans les œuvres de Rbouh par le rêve.

Evidemment, son rêve est légitime, car il découle de sa conception propre dans la vie. Et il a donné à son rêve de multiples formes et couleurs bien homogènes entre elles; pénétrantes, harmonieuses, travaillées avec une maîtrise qui démontre son aisance et son talent, qui font toute sa réussite et donnent un grand mérite à sa galerie.