La lutte contre la cherté de la vie ne préoccupe pas le gouvernement

Rachid Hamouni et le PLF 2024

Le projet de loi des finances 2024 manque de vision et de concordance des principales mesures budgétaires. C’est le constat implacable que dresse Rachid Hamouni, président du Groupe parlementaire du progrès et du socialisme  à la Chambre des représentants. Selon lui, le prochain budget brille par l’absence d’une planification appropriée à même de garantir la réalisation des grandes réformes et des  grands chantiers engagés par le pays.  

Des mesures disparates et dénuées de visibilité à long terme. Les propos du président du groupe parlementaire du progrès et du socialisme révèlent le manque flagrant de coordination et de synchronisation dans la ligne motrice de PLF 2024. Dans son intervention dans le cadre de la commission des finances et du développement économique de la première chambre lors du débat sur le projet de loi des finances 2024, Hamouni constate que la préservation du pouvoir d’achat du marocain et la lutte contre la cherté de la vie et de l’inflation ne préoccupent pas pour autant le gouvernement et ne relève pas des priorités majeurs de l’Exécutif pour éviter la dégradation en masse  de la classe moyenne au Maroc. Pour lui, l’abandon progressive du régime de compensation pose problématique et met en avant la responsabilité du gouvernement actuel dans le maintien de la paix sociale en l’absence de mesures parallèles et complémentaires. Les difficultés des différents régimes de retraites notamment de la CMR ( caisse marocaine de retraite) dont les réserves vont être épuisées à l’horizon 2026 sont autant de points d’inquiétudes qui  s’aggravent d’une année à l’autre.   

Hamouni  rappelle, par ailleurs, que le projet de budget 2024 est le troisième budget proposé par l’actuel exécutif et devrait refléter et traduire le taux d’exécution du programme du gouvernement annoncé au début de son mandat. Il exprime par la même occasion l’approbation de son groupe parlementaire des quatre grandes orientations déclarées du PLF 2024, à savoir : la lutte contre les effets de la conjoncture actuelle  et la mise en place du programme de lutte contre les effets du séisme d’EL Haouz, la consolidation de l’Etat social, l’activation des réformes structurelles et la consolidation des équilibres budgétaires. Néanmoins, il s’interroge sur le degré de concordance de ses orientations avec le projet de loi des finances 2024  

 Le président du Groupe parlementaire du progrès et du socialisme  a affirmé aussi que le PLF n’est pas un document comptable, ni de simples chiffres neutres, mais l’expression de choix politiques et d’une feuille de route censée refléter l’approche du gouvernement en matière des grandes réformes susceptibles de mettre le Maroc dans le peloton de tête des pays émergents. Pour lui, les mesures fiscales relatives à la TVA apportées par le PLF 2024 traduisent une contradiction entre la déclaration du gouvernement en matière de consolidation des fondements de l’Etat social et son recours à l’augmentation de la TVA sur l’eau, l’électricité et l’assainissement liquide.

Slimane Mellali

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