Foire d’art 1.54 Marrakech
Mohamed Nait Youssef
La ville ocre s’apprête à accueillir l’événement artistique phare de l’art contemporain, 1.54. En effet, cette foire internationale permettra aux artistes marocains et africains de montrer leurs travaux et dévoiler leur génie artistique. À cette occasion plusieurs espaces et institutions partenaires de la foire d’art 1.54 Marrakech y prendront part dont la Fondation Montresso* avec son programme prometteur, In-Discipline. Cette année, la fondation a décidé de tourné le regard au Sénégal et ses artistes.
«In-Discipline est un programme qui promeut un dialogue du et sur le continent africain, donnant la voix à un ilot de son territoire. Après la réussite des quatre dernières éditions avec des artistes du Bénin, Côte d’Ivoire, Congo et Atlanta, l’édition 2024 est consacrée au Sénégal.», ont souligné les organisateurs. Placée sous le thème «Mutations», cette exposition collective qui aura lieu du 8 au 11 février 2024 à l’espace d’art Montresso*, dans le cadre de la foire d’art 1.54, donnera à voir les univers et les visions artistiques variés de six figures importantes de l’art sénégalais et africains à savoir Arébénor Basséne, Aliou Diack, Mbaye Babacar Diouf, Sambou Diouf, Amy Celestina Nidone et Ina Makosi. Ainsi, l’exposition dont le commissariat a été confié à Ousseynou Wade sera visible au public à la Fondation à partir du 11 février 2024 jusqu’au 27 avril. Une occasion d’ailleurs pour découvrir de différentes facettes et sensibilités artistiques sénégalaises.
«Imagos» : entre image et poésie…
Toujours dans le cadre les journées portes ouvertes de la foire d’art 1.54 à Marrakech, les deux artistes la franco-marocaine Mouna Saboni et la sud-africaine Barbara Wildenboer exposeront leurs œuvres à la Galerie des Résidents du 8 au 11 février 2024. Entre image et poésie, cette exposition collective intitulée «Imagos» sera ouverte au public jusqu’au 13 avril 2024. Les travaux des deux artistes montrent à leurs rapports au territoire, à la mémoire et l’identité.
«Vestiges culturels à travers le prisme des mythes, Mouna Saboni et Barbara Wildenboer nous parlent d’elles, de leurs identités et de leurs mémoires personnelles, intimement liées aux territoires.», peut-on lire dans le texte accompagnant le catalogue. Mêlant photographies et textes, les recherches plastiques de Mouna Saboni et de Barbara Wildenboer créent une poésie fragmentée sur les traces d’un monde à reconstruire – ou plutôt à recomposer, ajoute la même source.
Les deux artistes travaillant sur les archives, les images et l’écriture mettent la mémoire au cœur de l’œuvre. C’est à travers la mémoire qu’on questionne l’Homme, son histoire et son essence.
«Créant un lien entre l’œuvre et son créateur, entre la source de l’image et sa réception réimaginée, Mouna Saboni et Barbara Wildenboer présentent une série de « photographies scripturales » où la recherche et le travail d’archives confluent dans une perspective plus personnelle dont la Mémoire reste le cœur. Articulant un corpus polyforme, elles appréhendent l’écriture et la photographie dans leur capacité de transmission ainsi que dans leur matérialité, afin de générer des narratives autres.», explique le texte. Il est à rappeler que cette exposition se tiendra à la Galerie des Résidents du 8 au 11 février 2024 dans le cadre la foire d’art 1.54 à Marrakech,et elle sera visible au public jusqu’au 13 avril.