A quand sa qualification ?

Station thermique Abainou à Guelmim

Saoudi El Amalki

Nombre d’acteurs politiques et civiques de la région de Guelmim Oued Noun, suivent avec consternation, le retard du coup d’envoi des travaux de refonte de la station thermique de Abaïnou. Ce retard occasionne des incidences négatives sur les recettes de la commune où se situe le site, sur l’économie et le flux local de la collectivité. En fait, une série d’activités socioéconomiques se sont mises à l’arrêt dans son entièreté, du fait de la fermeture de cette station thermale, en attendant que le blocage auquel elle est soumise soit levé et la mise en marche du chantier de sa mise à niveau pour qu’elle joue ses divers rôles. En effet, le projet d’aménagement de la station est régi par une convention de partenariat paraphé en date de 20 décembre 2020 à Guelmim, pour qualifier deux stations minérales naturelles dans la  commune d’Abaïnou, ainsi qu’un hôtel, un café, une aire de repos, un parking pour les véhicules et des espaces extérieurs pour un coût 70 millions de dhs. L’accord s’insère dans  le cadre du programme de développement intégré de la région Guelmim Oued Noun, signé devant le Souverain à Dakhla avec des partenaires et des acteurs. Il est à signaler que la station thermale d’Abaïnou est à 16 km de Guelmim, sur les piémonts ouest de la chaîne montagneuse de l’anti-Atlas. Elle se compose de deux piscines distinctes, sur une superficie estimée à 72 m2 et une profondeur de 20 cm. Les eaux sont réputées pour avoir renfermé  des caractéristiques de notoriété naturelle physique importante, ce qui lui donne une particularité de traitement dermique et bien d’autres espèces de rhumatisme drainant des multitudes de visiteurs nationaux et étrangers pour diversement et soin durant toutes les saisons de l’année. Selon des statistiques sur le terrain, la station reçoit de grands nombres de visiteurs chaque mois, aussi bien des résidents du royaume que des pays de migration, puisqu’elle accueille des centaines de personnes en dehors de la prochaine et de la région qui procèdent aux réservations de chambres aux hôtels de Guelmim ou de location des locaux de famille sur les lieux à la recherche de guérison. Cette station est parmi les plus prisées en matière hospitalière dans le pays et à l’étranger et dont l’apogée se situe en périodes estivales, printanière ainsi qu’aux week-ends. Par le passé, la station a connu un état financier confortable car ses recettes sont estimées à 3000 dhs par jour. De même, elle réalise de bons gains, ce qui l’incite à jouer un rôle important à la promotion de l’économie et à la contribution au rayonnement de la commune au niveau de la région, de la nation voire de la planète. La commune louait donc la station sous forme de contrat pour un coût de location de 30 000 dhs par mois. Mais, le projets de remise à niveau a mis fin au contrat après un processus de litiges judiciaires dont le verdict est tombé sur l’évacuation. Depuis 2019, la station ne fonctionne plus et, de ce fait, les recettes de location se sont arrêtées. En attendant son aménagement, la commune a perdu plus de six années de location dont le coût s’élève à environs de 2 millions 160 000 dhs. De surcroît, la station recrute 20 agents directs répartis dans des tâches de services et techniques prenant en charge des familles. De même, la station donne des opportunités de travail indirect de rapportant à la dynamique qu’elle engendre. Cependant, l’arrêt de la station a généré la faillite  la majeure partie du personnel qui évolue dans des activités en rapport avec la station et à dû voir ailleurs. En attendant la conjugaison des efforts, tous les acteurs sont appelés à redoubler d’efforts de faire accélérer les travaux de mise à niveau de la station d’Abaïnou pour qu’elle rattrape ce retard auquel elle soumise et de faire usage de la fermeté requise avec les partenaires qui ont failli à leurs engagements contractuels du projet signé en présence du Roi à Dakhla.   

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