Guy Kioni, dirigeant d’un important cabinet britannique de conseil en affaires diplomatiques, technologiques et économiques
Le Royaume-Uni est appelé à rejoindre ses alliés, notamment européens, et soutenir la souveraineté du Maroc sur son Sahara pour mieux tirer profit du fort positionnement du Royaume en Afrique, a indiqué, jeudi, Guy Kioni, qui dirige un important cabinet de conseil en affaires diplomatiques, technologiques et économiques.
« Le Royaume-Uni dispose, dans le sillage des élections législatives de l’été dernier qui ont ouvert la voie au retour du parti travailliste au pouvoir, d’une opportunité unique pour redéfinir ses agendas commerciaux et de politique étrangère », écrit M. Kioni dans un article publié sur le site Business Insider Africa.
Sous le titre « La Grande-Bretagne ne doit pas ignorer les opportunités économiques liées au soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara », l’analyste souligne les opportunités que le Royaume offre dans le contexte de la stratégie britannique visant à renforcer ses relations avec les pays du continent africain dans l’après Brexit.
Rappelant le soutien exprimé par les principales puissances mondiales à la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud, M. Kioni a fait remarquer que Londres est appelé à rejoindre cet élan international et, partant, à libérer le potentiel d’échanges économiques plus robustes avec un important partenaire comme le Maroc. Et d’ajouter qu’au moment où le Royaume-Uni navigue dans un contexte parsemé de défis dans le sillage de sa sortie de l’Union Européenne, le soutien à l’intégrité territoriale du Maroc « doit être en tête des priorités du parti travailliste (au pouvoir) en matière de politique étrangère ».
Un tel alignement devrait permettre au Royaume-Uni de tirer profit des divers atouts du Maroc, a dit l’analyste, citant notamment le Port Dakhla Atlantique. Ce port incarne la vision atlantique du Maroc, qui va permettre au pays de jouer un rôle clé dans le renforcement de la résilience économique de l’Afrique, tout en assurant l’intégration des marchés du continent en plein essor dans les routes du commerce mondial.
Le Port Dakhla Atlantique est conçu pour connecter la région du Sahel à l’océan atlantique, une perspective qui offre aux pays subsahariens tels le Mali, le Tchad et le Niger l’opportunité d’intégrer d’une manière plus forte les chaînes du commerce mondial, a-t-il affirmé. Et de relever que l’alignement sur la vision atlantique du Maroc offre une opportunité unique de parvenir à un équilibre entre les intérêts économiques stratégiques et les objectifs mondiaux partagés, notamment la durabilité et la sécurité.
Le Port Dakhla Atlantique est un projet transformateur qui, non seulement conforte l’influence du Maroc mais offre également à la Grande-Bretagne l’opportunité de faire partie d’un partenariat innovant et tourné vers l’avenir, qui renforce également la nécessité de répondre aux préoccupations de sécurité à l’aide de l’intégration régionale, du développement et de la stabilité, qui sont tous au cœur de la vision atlantique du Maroc, a expliqué l’analyste.
Citant les énergies renouvelables parmi les secteurs prometteurs dans les échanges commerciaux entre le Maroc et le Royaume-Uni, l’auteur de l’analyse souligne que le partenariat entre les deux pays demeure plus large. Il a estimé, dans ce contexte, que l’accord d’association conclu entre les deux pays en 2019 a donné un nouvel élan à ces échanges qui continuent de croitre d’année en année.
Le soutien britannique à la souveraineté du Maroc sur son Sahara, a-t-il affirmé, est de nature à donner une forte impulsion aux relations économiques et faciliter davantage les investissements entre les deux pays, citant les infrastructures, l’agriculture et les mines parmi les secteurs devant bénéficier du partenariat renouvelé entre Rabat et Londres.
« Soutenir la souveraineté marocaine sur le Sahara n’est pas seulement un geste politique. Il s’agit d’une étape vers le renforcement d’une présence dans le paysage économique africain en pleine évolution, ouvrant ainsi la voie à un avenir durable et prospère pour le Maroc et le Royaume-Uni », a conclu M. Kioni.