On n’est pas si mauvais que ça !

Saoudi El Amalki

Faut-il blasphémer l’action laborieuse qui ne cesse de se faire valoir à la station balnéaire du Souss, depuis ces derniers temps ? Verser dans la dénégation sur ce  qui s’accomplit, en dépit des contraintes, ce serait injuste et en rupture avec la réalité. Seuls les renégats voire les nihilistes se donnent l’habitude de se plaire dans ce genre d’exercice morose ! On a parfois tendance à médire et maudire tout travail, rien que pour démolir un fait ou tirer sur tout ce qui bouge, au moindre brin de volonté de bien faire. Par-ci, un blogueur « louche » s’ingénie à dénicher la petite bête dans l’absence d’une poubelle ou le défaut d’un trottoir. Par-là, un casseur du « grand soir » joue les trouble-fêtes quoi qu’on fasse de bon, de beau et de bien. On ne s’arrête jamais de ne voir que la partie vide du verre. Voltaire, l’illustre philosophe, lançait un jour, cette citation de haute pertinence : « La discorde est le plus grand mal du genre humain, la tolérance en est le seul remède ».

Il est bien évident que, durant ces années, tout n’a pas été fait encore. Mais, faut-il bien le reconnaître, ce qui est fait, en ce laps de temps, ne saurait guère êtrenégligeable. Lentement mais sûrement, la ville se relooke, en matière de verdissement, d’accessibilité, de reboisement, de revêtement, d’éclairage, de divertissement, de refonte… Un effort qui s’effectue au grand jour, sans beaucoup de fard ni fanfare, souvent sous les coups bas des alarmistes malveillants. De l’autre côté, en parfaite accointance avec les différentes composantes de la région, on édifie en fin connaisseur de  gestion inclusive et édifiante, s’attelle à parfaire avec délicatesse, le sillon d’une ville en chantier permanent. On met du jusdans les turbos de l’économie, le social, la culture, le patrimoine, le loisir…

A lire ces propos plutôt optimistes pour une cité qui a perdu de sa notoriété de naguère, on reprochera, peut-être cette connotation «entachée» de complaisance. Tout en étant parfois assez « virulent », car « qui aime bien, châtie bien ! », dirait l’autre, on ne fait que « rendre à César ce qui appartient à César ! », est-on aussi accoutumé à le brandir haut et fort et à se munir de reconnaissance envers ceux qui le méritent. Des fois, on a plutôt l’air d’ignorer une qualité de jugement qu’est le réalisme et fait concéder à autrui, surtout aux responsables aussi bien administratifs que représentatifs, des sentences injustes voire destructives. On est surtout empressé d’embrasser les perfections, en omettant ou faisant semblant d’omettre les entraves qui se dressent sur le chemin des succès. Sur ce, on peut être critique, mais aussiréaliste pour se retenir d’être trop despotique !

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