Plus on se permet de se frayer le chemin de la fortune illicite, plus on en fait proliférer la misère et plus on aggrave la disparité sociale. C’est bien la devise du «régime néolibéral» dans lequel les gouvernants tentent de faire engouffrer la société marocaine à grands pas.
Il ne fait absolument pas de doute que ceux qui «manipulent» les brides de la question publique du pays, depuis qu’ils y ont accédé, ne se soucient point de ces écarts sociaux qui crèvent l’écran. Ils n’ont pas froid aux yeux de faire choir le pouvoir d’achat du petit peuple, en embrasant les denrées alimentaires aussi bien animale que végétale. Ils mettent du feu un peu partout, dans le marché, la pompe, la boutique, l’hôpital…, sans aucune vergogne.
A bout portant, ils torpillent les déshérités, à travers des mesures paupérisantes, tout en faisant semblant de prôner le slogan creux de l’Etat social dont les contre-vérités ternes se font illico ressentir dans les petites bourses. «Il n’y a de vraiment beau que ce qui peut ne servir à rien; tout ce qui est utile est laid !», disait un jour, le romancier français du 19ème siècle, Théophile Gautier, à ce propos.
Toutes ces agressions assassines qui s’opèrent sans merci, au grand jour, puisque le meneur de la horde s’adonne sans coup férir, aux conflits d’intérêt itératifs dont la dernière en date, ne cesse de retentir à l’enceinte de l’hémicycle.
Un aveu des plus « solennels » devant des parlementaires rivés au fauteuil pour avoir su de leurs propres oreilles, l’accaparement du marché public afférentau dessalement d’eau de mer pour la bagatelle somme de 1 milliard 600 millions de dollar, en plus de 50 hectares gratuits et un contrat d’achat d’eau dessalée pour 30 ans sans relâche. De quoi saliver du matin au soir, de cette aubaine fort juteuse ! Que peut-on attendre d’une cohorte dont le chef fait usage du pouvoir que lui confère la Constitution afin d’exercer un hégémonisme sans frontière, pour élargir encore davantage ses fortunes ?
En fait, cet échec cuisant que les actuels gouvernants essuientà quelquesenjambées de leur mandat désastreux est en passe de se contredire avec les fondements essentiels sur lesquels reposent les espoirs de la Nation que sont l’unicité, la démocratie, le progrès et la justice sociale.
Or, les manies du renchérissement rentier dans l’impunité totale assènent des coups bas à ces souhaits ardents de tout un Royaume qui jouit de la stabilité séculaire, sous l’aile de la Monarchie éclairée.