Les commerçants du centre-ville se soulèvent contre la loi des «FARRACHA»
C’est la grogne totale chez les commerçants du centre-ville de Casablanca. Jeudi 13 juillet, la majorité des boutiques et magasins de commerce, situés sur le boulevard Mohammed V et la place Moulay Abdellah, ont été fermés.
Par une telle action, les propriétaires ont voulu adresser un message fort aux autorités locales dénonçant leur laxisme pour mettre un terme au désordre régissant les lieux publics et ce, en dépit des multiples appels. Ce mouvement de protestation a été même suivi, outre la population locale, par des avocats, des médecins et aussi des pharmaciens qui sont, pour leur part, sortis dans la rue afin de manifester leur mécontentement face à l’amplification du phénomène des marchands ambulants, soit environ 280 commerces et officines.
D’autres, de leur côté, ont brandi des pancartes où on peut voir écrit noir sur blanc : «Non aux marchands ambulants et aux vendeurs à la sauvette».
D’ailleurs, il y a quelques jours, l’association Assafa des commerçants, des professions libérales et des services du centre-ville a adressé une correspondance aux autorités compétentes pour intervenir d’urgence et faire prévaloir la Loi. Ali Boufettas, président de l’Association a indiqué dans une déclaration au journal Al Bayane que «ce mouvement de protestation sera observé chaque jeudi jusqu’à obtenir gain de cause». Et de préciser qu’«il est déraisonnable que cet espace, censé refléter l’image de la capitale économique du royaume, se transforme en une «poubelle», une place d’anarchie et de désordre par excellence».
Notre interlocuteur s’est dit également indigné de la concurrence déloyale de ces individus qui vendent aux clients une marchandise qui échappe aux normes exigées.
Khalid Darfaf