Si ADM a réussi une émission obligataire garantie par l’État pour un montant de 1,2 milliard de DH, une baisse de la dette nette en valeur absolue demeure une priorité pour un retour dans le vert des résultats.
La Société Nationale des Autoroutes Du Maroc (ADM) a lancé une deuxième opération de restructuration de sa dette obligataire visant à racheter une partie des lignes existantes en échange de nouvelles obligations réservées aux porteurs de ces mêmes lignes. ADM a clôturé le 18 octobre 2017, avec succès cette deuxième opération de restructuration à travers une émission obligataire garantie par l’État pour un montant de 1,2 milliard de DH. Cette émission a été souscrite, 1,03 fois par une base d’investisseurs diversifiée et la demande a atteint 1,235 milliards de DH. Cette opération a permis d’allonger la maturité moyenne de la dette obligataire d’ADM et de lisser le profil d’amortissement global de sa dette.
Trois tanches étaient proposées. Ainsi, 17% des titres alloués ont concerné une maturité de 30 ans avec 15 ans de délai de grâce sur le capital et un amortissement linéaire ainsi qu’une prime de risque de 70 points de base. 46% des titres ont concerné une maturité de 15 ans avec un remboursement in fine et une prime de risque de 40 points de base. Enfin, le reliquat a porté sur une maturité de 10 ans avec un amortissement linéaire et une prime de risque de 30 points de base.
Pour rappel, ADM souffre d’un coût d’endettement financier de 1 milliard de DH au premier semestre 2017 contre 768 millions de DH au premier semestre 2016. Ce coût a provoqué un résultat net part du groupe de -429 millions de DH contre -845 millions de DH sur la même période de référence. Pour sa part, la dette nette a atteint 40 milliards de DH (-1%) soit 179% des fonds propres.
En termes de revenus, ADM a enregistré un chiffre d’affaires consolidé de 1,4 milliard de DH au premier semestre 2017 en hausse de 11% sur la même période de référence.
Kaoutar Khennach