«Les jeunes sont invités à assumer leurs responsabilités en se positionnant en tant que force de proposition», a souligné Jamal Krimi Benchekroun, SG de l’Organisation de la Jeunesse socialiste, lors de la table ronde consacrée aux «perspectives de coordination des actions militantes des jeunes de la Méditerranée».
Inutile de rappeler, selon le leader de la Jeunesse socialiste, que l’histoire a démontré que cette catégorie sociale est le véritable moteur de tous les changements qu’a connus l’humanité. Encore plus, toute réforme politique sans l’implication des jeunes est vide de sens, a-t-il noté. Car, en fin de compte, ce sont ces derniers qui assurent le relais entre la société et le champ politique. Comme quoi, les organisations politiques des jeunes sont des agents de socialisation par excellence, dont la mission consiste à convaincre la jeunesse de l’utilité de l’action politique, a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, le dirigeant de la Jeunesse socialiste a exposé l’expérience marocaine en matière de promotion de l’action politique des jeunes et qui devrait servir de référentiel pour plusieurs pays arabes. Ainsi, il a mis l’accent sur la création de l’instance nationale de la jeunesse et de la démocratie qui regroupe 16 organisations partisanes des jeunes et qui fait preuve d’une coopération exemplaire entre toutes ses composantes. Mais, le problème est que ces organisations peinent à trouver les moyens pécuniaires suffisants afin de financer leurs activités. Il est temps que l’Etat envisage de prêter une aide financière à ces organisations et ce, dans le cadre d’une loi spécifique à l’instar des subventions accordées aux partis politiques.
S’agissant du renforcement de la coopération entre les organisations des jeunes du bassin méditerranéen, le militant de la Jeunesse socialiste a indiqué que la réalisation de cet objectif passe obligatoirement par le renforcement de la diplomatie parallèle, seule et unique voie pour porter les aspirations de la jeunesse et défendre les intérêts vitaux de la nation et à leur tête, l’intégrité territoriale du Royaume, comme cela a d’ailleurs toujours été le cas.
Prenant la parole, Adnane Mekdad, vice-président de l’Union internationale des jeunes démocrates, a, pour sa part, dénoncé la tendance impérialiste et la domination de la culture américaine. Il est regrettable, a-t-il ajouté, que la jeunesse arabe soit de plus en plus subjuguée par ce modèle de consommation de masse et ce, sans se donner la peine de se poser les véritables questions.
Jesus Angel Alejandro, expert international en résolution de conflits et représentant du Mexique, a abordé la problématique du terrorisme dans le bassin méditerranéen. A l’en croire, 90% des attaques terroristes se perpétuent dans la zone de la Méditerranée. Ce qui nécessite un véritable diagnostic afin de mettre en place des solutions efficientes au lieu de se contenter des mesures partielles. «La volonté de vouloir vivre ensemble et la cohabitation entre les peuples nécessitent la mise en place de mécanismes de dialogue et de communication basés sur le respect mutuel des cultures, l’échange et l’empathie, loin des idées néo-impérialistes», a souligné en substance l’intervenant.
Severino Escudero, responsable de la jeunesse du Parti socialiste unifié d’Espagne, a traité de la problématique de l’extrémisme qu’affronte la région. « Il est certain que les facteurs de la prolifération de l’extrémisme sont dus à l’absence des droits de l’Homme et la justice sociale», a martelé le militant espagnol. Et de souligner que «les jeunes doivent être rétablis dans leurs droits pour qu’ils puissent développer leurs compétences politiques et s’engager dans la vie publique». De leur côté, «les pays occidentaux doivent mettre un terme à leurs politiques discriminatoires reléguant les immigrés au second plan ou les considérant comme des citoyens de second degré et ce, en leur offrant un enseignant à la hauteur», a affirmé le responsable du parti socialiste unifié espagnol.