L’Office National de sécurité sanitaire des produits alimentaires promet de s’attaquer aux éleveurs sans âmes. Le respect de la traçabilité de tout le processus d’engraissement des ovins et caprins destinés au sacrifice devient désormais une obligation.
L’office et le ministère de tutelle veulent éviter le drame de l’année dernière. Celui de voir la viande devenir bleu ou verte malgré sa congélation selon les normes. L’ONSSA vient, en effet, de lancer une campagne de sensibilisation et de communication pour amener les éleveurs à contacter les services vétérinaires à proximité pour enregistrer leur cheptel qui sera mis sur le marché. Les bêtes engraissées selon le processus tracé porteront une boucle et un numéro.
Le débat sur la qualité des viandes rouges commercialisées sur le marché local est toujours d’actualité. Le spectre de la viande bleu détectée à la grande déception de certaines familles marocaines, il y’a moins d’une année juste après la fête du mouton, plane toujours à l’horizon. Dans un communiqué, l’office affirme que l’inspection des viandes rouges se poursuit toujours au niveau des abattoirs dans toutes les régions du Maroc. Les services vétérinaires continuent de le faire selon un programme préétabli et un mandat d’inspection vétérinaire valable.
Il faut le rappeler, Aziz Akhannouch avait soulevé cette problématique de changement de la couleur des viandes rouges lors d’une réunion avec les opérateurs du secteur avicole. Il s’est avéré que les fientes de volailles étaient utilisées comme aliment mélangé avec d’autres produits pour l’engraissement du cheptel. Ce détournement dangereux de l’utilisation de la fiente de la volaille qui est un fertilisant organique utilisé dans l’agriculture est aujourd’hui surveillé de très près. Le ministre avait ordonné un contrôle plus rigoureux de cette matière depuis la ferme de volailles. Youssef Alaoui, président de la FISA avait déclaré à Al Bayane, que, dans les jours qui viennent, les opérateurs avicoles seront tenus d’assurer la traçabilité de la fiente de volaille depuis la ferme.
C’est-à-dire à l’arrivée du camion qui va transporter la fiente de volaille, l’acheteur doit présenter une copie de la CIN, de la carte grise, les quantités et tonnage vendus à partir de la ferme d’élevage avicole. Une mission qui prend fin à la sortie de la ferme et après information des services de l’ONSSA de l’opération de vente de la fiente. Le processus de contrôle postérieur reste toutefois aléatoire car difficile de suivre à la lettre les dosages et cadences d’utilisations des ces fientes et d’autres produits phytosanitaires utilisés dans l’agriculture.
Fairouz El Mouden