Ouverture du 8ème congrès national de la Jeunesse socialiste

Poursuivre le combat pour le renforcement des droits humains, de la démocratie,  des libertés et de la justice sociale

Le huitième congrès national de la Jeunesse socialiste, organisation parallèle du Parti du progrès et du socialisme, s’est ouvert mercredi soir à Bouznika en présence du Secrétaire général du PPS, des membres du Bureau politique et du Comité central du parti, des invités représentant des partis politiques, des organisations nationales et étrangères des jeunes et de quelque 700 congressistes issus des sections locales de l’organisation réparties sur 60 préfectures et provinces du pays.

Mohamed Nabil Benabdallah: La nouvelle équipe devra reprendre le flambeau de la lutte

D’entrée, le secrétaire générale du Parti du progrès et du socialisme a rendu hommage à l’organisation de la Jeunesse socialiste, à sa direction et en particulier au Comité national préparatoire de son 8ème congrès, conduit par le camarade Jalal Moata pour avoir réussi le pari de mener à bon escient les préparatifs et de réunir ce congrès national à temps dans un climat national délétère, marqué par une perte de la confiance dans la chose politique et la dévalorisation croissante de l’action politique.

Réunir quelque 700 congressistes en cette période morose est un pari réussi, dont il faut être fier de la part du parti et de la JS, dont les militants ont administré encore une fois la preuve qu’ils sont les véritables disciples de l’école politique du PPS et qu’ils ne sont pas prêts d’abdiquer devant les difficultés et les obstacles dressés devant les organisations des jeunes pour les empêcher d’opérer dans les milieux universitaires, estudiantins et scolaires où la violence est devenue monnaie courante.

Le 8ème congrès national a pour but majeur non pas seulement de remplacer l’actuel secrétaire général de la JS par un autre, mais également et surtout d’ouvrir devant l’organisation de nouvelles perspectives de lutte pour accomplir sa noble mission d’encadrement des jeunes et de leur éducation aux valeurs de citoyenneté, de civisme et d’amour de la patrie et du pays dans le respect de ses institutions, a-t-il dit.

La nouvelle équipe qui sera issue de ce congrès devra être en mesure de reprendre le flambeau de la lutte et du combat pour la réalisation des objectifs définis dans l’intérêt du pays, de la patrie et du peuple, a-t-il noté.

C’est pourquoi, les responsables de l’organisation sont appelés à redoubler d’efforts pour que les travaux de ce congrès se déroulent dans le respect total des règles convenues dans la résolution organisationnel du congrès et qu’ils aboutissent à des résultats positifs visant à lutter contre les campagnes médiatiques de dévalorisation de l’action politique et de diabolisation des partis politiques, par l’intermédiaire d’experts qui répètent à longueur de journée sur les ondes des chaines de TV et de radio nationales que les échecs des politiques gouvernementales dans tel ou tel domaine sont imputables aux seuls partis politiques, dont la marginalisation ne sert pas la cause de la démocratie nationale.

C’est pourquoi, l’on a besoin plus que jamais de procéder à la réhabilitation des partis politiques, dont le rôle dans l’encadrement, l’éducation et la mobilisation des populations n’est pas à démontrer, a-t-il estimé.

Ils ont été de toutes les batailles à commencer par la longue et difficile lutte pour l’indépendance du pays derrière l’institution monarchique, jusqu’au parachèvement de l’intégrité territoriale en passant par la démocratisation des institutions et la défense des intérêts supérieurs de la patrie, a-t-il dit, attirant l’attention sur le danger que représenteraient le manque d’encadrement politique des habitants du fait de la perte de confiance dans les partis politiques, qui sont des institutions de médiation.

Pour faire face à une telle orientation  négativiste et inverser la tendance dans un sens positif, le PPS appelle depuis son 10ème congrès national à insuffler un souffle démocratique nouveau dans la politique du pays, à travers la réhabilitation des partis politiques, le règlement de certains dossiers avec la presse et diverses autres affaires à caractère social pour administrer la preuve que la démocratie est l’objectif majeur et pour dissiper toutes les inquiétudes. C’est dans ces conditions que l’économie nationale sera en mesure de produire plus de richesses et d’opportunités d’emploi qu’il incombe à l’Etat de répartir de manière équitable entre les couches sociales et les territoires, a-t-il expliqué. C’est à travers une telle action qu’il sera possible de mobiliser les couches sociales pour soutenir tous les changements dans le but d’insuffler un souffle démocratique nouveau au modèle marocain, a-t-il ajouté.

Revenant en détail sur sa dernière rencontre avec le chef du gouvernement, le SG du PPS a indiqué avoir discuté avec lui le remaniement gouvernemental prévu, soulignant que ce qui importe en premier pour le PPS, ce n’est pas le nombre de postes mais plutôt les dispositions à prendre pour changer de cap et mettre fin aux défaillances et insuffisances ayant entaché l’action de l’actuelle équipe gouvernementale et qui ont été précisément soulignés dans le dernier du discours royal.

 Comme l’a indiqué le chef du gouvernement, le PPS fait toujours partie des composantes du gouvernement, a-t-il dit. Et rien ne laisse entendre dans les propos de Saad Eddine Othmani que le PPS a été placé en dehors de cette majorité.

Pour le PPS, a-t-il ajouté, si changement il y a, il doit porter surtout sur l’orientation à donner à l’action gouvernementale pour renforcer les capacités de l’équipe gouvernementale, qui doit être porteuse d’un message politique clair pour devenir un interlocuteur crédible et écouté du peuple.

Pour les militants de la Jeunesse socialiste, le message à passer aux jeunes dans les bidonvilles, les faubourgs des villes, les campagnes et les villes doit permettre de les réconcilier avec la chose politique et les partis politiques.

Au-delà donc de l’élection du nouveau SG de la JS, le combat doit se poursuivre pour le renforcement des droits humains et davantage de démocratisation de la vie publique, de dignité, de liberté et de justice sociale, a-t-il martelé, tout en réaffirmant l’engagement constant du PPS d’accompagner et de soutenir cette organisation des jeunes, qui compte déjà 40 ans de lutte et de réalisations au profit du pays et des jeunes.

Jalal Moata : Ce Congrès constitue en soi un Exploit

Tout en annonçant l’ouverture des travaux de ce 8ème congrès national de la JS, le président du Comité national préparatoire, Jalal Moata dont l’action a été saluée par tous, a fait savoir que l’agenda convenu pour ce faire a été respecté et que les débats et l’écoute des uns et des autres ont permis de régler tous les points de discorde en faisant appel en cas de besoin à l’arbitrage du SG du PPS.

Au final, toutes les capacités qui se sont manifestées ont été associées aux débats et les travaux préparatoires se sont déroulés dans la transparence et l’impartialité positive, a-t-il expliqué.

Mais ce qui est sûr que ces travaux préparatoires ont permis de faire comprendre à tous que la Jeunesse socialiste a un rôle hautement positif à jouer au sein de la société marocaine et des jeunes, délaissés pour compte sans encadrement et sans éduction civique à la merci d’organisations et de courants fanatiques et extrémistes à l’heure de l’invasion des villes et campagnes par les drogues et l’analphabétisme.

Selon lui, ce congrès représente en soi un exploit et une étape organisationnelle d’une grande importance pour l’avenir de l’organisation. C’est aussi un exercice de démocratie interne qui devra permettre de renforcer les rangs de l’organisation par de nouvelles recrues, a-t-il ajouté.

Jamal Krimi Benchekroun : La JS fait partie d’une école progressiste au service de la patrie

Pour sa part, le Secrétaire général de la JS, Krimi Jamal Benchekroun a présenté un rapport détaillé, qui revient de manière exhaustive et détaillée sur les réalisations de l’organisation durant les quatre dernières années. Il a notamment souligné la nécessité pour l’Etat d’accorder aux organisations des jeunes le soutien matériel requis pour les aider à s’acquitter de leur noble mission d’encadrement et d’éducation civique des jeunes et de leur protection des différents maux qui ronge la société.

Les organisations des jeunes méritent d’être soutenues comme le sont les partis politiques, a-t-il indiqué. Elles doivent aussi être autorisées à aller à la rencontre des jeunes dans les différents établissements scolaires et universitaires, devenus la chasse gardée d’idéologies extrémistes rétrogrades et de courants nihilistes.

La JS fait partie d’une école progressiste au service de la patrie et des intérêts du pays et du peuple, a-t-il affirmé.

Rien qu’au cours des quatre dernières années, elle a réussi à réaliser en s’appuyant sur ses propres moyens un bilan hautement positif : des rencontres de communication, des enquêtes, des débats, des conférences, des ateliers artistiques, des journées de formation, des universités, mais également et surtout des activités à caractère international dans le cadre de la diplomatie parallèle pour le soutien de la cause nationale. C’est le cas de sa participation distinguée à Sotchi en Russie en 2017 au 19ème Festival international de la Jeunesse et des Etudiants et d’autres rencontres.

Les congressistes ont également suivi  un film documentaire qui donne de plus amples détails sur ces différentes réalisations.

Des distinctions honorifiques ont été ensuite remises à de nombreux militants de l’organisation.

DNES à Bouznika: M’barek Tafsi

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