Parti de Wuhan dans le centre de la Chine, une épidémie liée à un coronavirus ressemblant au SRAS a fait des centaines de morts en Chine, contaminé des milliers de personnes. Des cas ont été détectés un peu partout dans le monde, suscitant une réelle inquiétude. Zoom sur un virus pas comme les autres.
Que sait-on désormais de ce virus?
Deux mois après l’émergence du Covid-19, les connaissances scientifiques avancent, mais doivent encore être affinées.«Ce coronavirus reste une épidémie nouvelle, explique Sandrine Belouzard, chercheuse du CNRS au Centre d’infection et d’immunité de Lille. On manque encore de recul, et surtout, on est tributaire des données qui proviennent de Chine». Une certitude selon elle: «Ce n’est, le plus souvent, pas une maladie grave».
Qu’est-ce que le coronavirus?
Il faut savoir que les coronavirus constituent une grande famille de virus, qui provoquent des maladies allant d’un simple rhume à des pathologies plus sévères comme le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen Orient (MERS) ou le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS).
Celui identifié en Chine est un nouveau coronavirus, dénommé 2019-nCoV. Il a émergé au mois de décembre 2019, dans la ville de Wuhan à l’est du pays.
Comment se transmet la maladie?
La transmission se fait tout simplement par les gouttelettes de salive, quand on parle en face de quelqu’un, ou quand on tousse, ce qui est pire, le virus va se transmettre par le biais de postillons (éternuements, toux…) plus le contact est étroit avec une personne malade qui tousse ou éternue, plus les risques sont graves surtout en l’absence de protection.
Il y a aussi des risque de contamination si on touche une poignée de porte, ou une surface qui a été souillée par ces gouttelettes de salive, puis toucher la bouche, le nez ou les yeux avant de se laver les mains peut aussi transmettre le coronavirus.
La période d’incubation du coronavirus (c’est-à-dire le temps entre l’exposition et l’apparition des symptômes) est actuellement estimée entre deux et 14 jours. À ce stade, le virus peut être transmis par des personnes infectées qui présentent des symptômes.
Quels sont les symptômes de Covid-19?
L’infection au nouveau coronavirus se manifeste par des symptômes similaires à la grippe: température supérieure à 38,5°C, toux, difficulté à respirer, douleurs musculaires ou fatigue. Dans les cas les plus graves, les patients peuvent entrer en détresse respiratoire aiguë sévère qui peut s’avérer fatale. Les personnes de plus de 75 ans, celles atteintes de certaines maladies chroniques (l’insuffisance cardiaque ou respiratoire, l’obésité massive, l’asthme, la bronchite chronique dite BPCO), les femmes enceintes et les nourrissons sont parmi les plus vulnérables. À ce jour, le taux de mortalité est estimé à environ 2,3% pour la population générale.
Quelles sont les personnes a risque?
Le centre chinois de contrôles des maladies a rendu public une étude portant sur 45.000 cas confirmés, et selon les résultats de cette étude le taux de mortalité est de 0, 9% chez une personne en bonne santé, mais ce taux bondit à 6% si le patient pressente une maladie respiratoire chronique, et 7% en cas de diabète et 10 en cas de maladies cardiovasculaires.
Le coronavirus est – il forcement grave?
Non pas forcement. En chine aucun des 416 enfants de moins de dix ans contaminé par le coronavirus n’est mort. Parfois le coronavirus peut passer inaperçu chez certaines patients, ceux qu’on appelle les porteurs sains
On sait actuellement qu’il y a des porteurs sains du virus, qui sont probablement contagieux.
La part relative qu’ils jouent dans la transmission de la maladie n’est pas encore très bien connue, plus important que ce que les scientifiques soupçonnaient au début , ou du moins des gens qui ont une forme mineure de la maladie , qui ne va pas les pousser ou inciter à consulter un médecin , et de ce fait , ils ne seront pas identifiés , alors qu’ils sont très contagieux .
C’est ce qui rend le contrôle de cette épidémie encore plus difficile que ce soit au niveau des frontières ou ailleurs.
Qu’en est – il du traitement du coronavirus?
Pour le nouveau coronavirus, il n’y a à ce jour aucun traitement spécifique. Plusieurs traitements, actuellement utilisés dans d’autres pathologies virales, sont en cours d’évaluation, pour être utilisés contre le 2019-nCoV, l’OMS suit de très près ces travaux et recherches. Dans l’attente, le traitement est symptomatique et il faut s’en remettre au médecin traitant qui est le seul habilité a prescrire des médicaments.
OMS : Le monde doit se préparer à « une éventuelle pandémie »
Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé lundi 24 Février 2020 lors d’une conférence de presse tenue à Genève, que le monde à se préparer à une « éventuelle pandémie » du nouveau coronavirus, en jugeant « très préoccupante (…) l’augmentation soudaine » de nouveaux cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran.
« Nous devons nous concentrer sur l’endiguement [de l’épidémie, NDLR], tout en faisant tout notre possible pour nous préparer à une éventuelle pandémie », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse à Genève.
Comment se protéger efficacement du coronavirus?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’adopter une série de «gestes barrières», tels que l’application scrupuleuse des règles d’hygiène de base: se laver les mains très régulièrement (avec une solution hydroalcoolique ou du savon et de l’eau), éternuer ou tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs jetables, aérer les pièces et évitez tout contact étroit avec des personnes malades.
Concernant les surfaces inertes susceptibles de contenir des germes, comme un smartphone ou une poignée de porte, un nettoyage avec un gel hydroalcoolique n’est pas suffisant. Il faut utiliser un détergent efficace.
Des mesures drastiques prises à travers le monde
Il ne faut pas se leurrer et croire que tout va très bien, non et mille fois non.
Ce nouveau virus (coronavirus) aussi petit soit- il met le monde sens dessus, sens dessous. En effet le monde fait face à une crise sanitaire qui nécessitera à ne pas en douter des moyens très importants surtout si on ne parvient pas à contenir ce virus.
Ces moyens seront pris au détriment d’autres patients, il va falloir anticiper et identifier tous les sites hospitaliers potentiels susceptibles de recevoir des personnes qui présentent des symptômes de la maladie, de les mettre en quarantaine pendant au moins 14 jours, mais aussi de traiter ceux dont l’état de santé nécessite une prise en charge en milieu surveillé.
Ce ne sera pas chose aisé et ce au moment où il y a un manque de médecins et d’infirmiers, c’est un élément très important à prendre en considération, même si il n’y a pas lieu d’être inquiet.
Au Maroc, il n’y a pas lieu de fermer les frontières
En cas de crise sanitaire, il y a toujours des attitudes, des décisions, des gestes qui se veulent être protecteurs, rassurants pour que la population soit confiante et ne cède pas à la panique.
Le ministère de la santé au Maroc de par les responsabilités qui sont les siennes, et dans un souci de transparence à par la voix du docteur Mohamed Lyoubi, directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au département de la Santé, a déclaré que la situation demeure normale et aucun cas du coronavirus n’a été enregistré au niveau national depuis l’annonce de l’apparition de cette épidémie en Chine le 31 décembre.
Par ailleurs, la même source a précisé que le ministère de la Santé assure avoir entrepris le renforcement du système national de veille et de surveillance épidémiologique, la mise au point du dispositif de diagnostic virologique, ainsi que le déploiement des mesures de contrôle nécessaires au niveau des postes frontières terrestres, aéroportuaires et maritimes .
En outre, et concernant les Marocains résidants en Italie, il n’y a aucun cas de Marocain contaminé, c’est ce qu’à déclaré le chef de mission adjoint à l’ambassade du Maroc en Italie monsieur Hassan Ben Allal.
Le ministère de la Santé reste confiant et reste prêt pour intervenir a tout moment au cas par cas, et au nom du principe de précaution mais aussi de la prévention les structures sanitaires du pays sont mobilisées.
Ouardirhi Abdelaziz