Parution
Mohamed Nait Youssef
Si Fès m’était contée! Fès : la belle, la majestueuse, l’authentique. Fès est plus qu’une ville, plus d’un simple territoire. Dans «La magie de Fès», nouveau livre paru chez Hémisphères Editions, Salah Abdellaoui et Didier Destremau invite les lecteurs à un périple dans les ruelles étroites de la ville, dans ses lieux emblématiques et ses sites historiques.
Dans ce récit de 246 pages, les deux auteurs racontent, à travers leurs voix, l’histoire de cette ville, l’histoire de chaque rempart, porte, édifice, odeur… Une découverte de la ville aux mille saveurs! «Depuis que j’ai arpenté la médina de Fès un petit matin de printemps, alors qu’elle s’éveillait presque, j’ai été touché par la grâce.
Et il m’a sauté aux yeux que cette ville méritait bien davantage d’attention qu’elle n’en reçoit. Depuis, j’y suis revenu à plusieurs reprises et l’ai arpentée de long en large. Parler de Fès, écrire un livre sur Fès est presque devenu pour moi une obsession. Les guides sur le Maroc s’étendent assez largement sur cette cité, mais c’est, me semble-t-il, avec une approche utilitaire, mercantile, destinée à un rapide passage touristique», écrivait Didier Destremau dans la préface du livre. Et d’ajouter : «Fès vaut mieux que cela.
Fès est le cœur du Royaume, son âme, le souffle spirituel du Makhzen. Elle en est aussi la conscience, l’histoire, le souvenir vivant». Une ville millénaire, un carrefour des cultures et des peuples, Fès a était depuis toujours une terre accueillante connue par cette mosaïque et diversité ethnique, religieuse, linguistique et culturelle.
«Fès mêle toutes les populations, de l’aristocrate à la peau blanche et à l’accent caractéristique, citadin et rural à la fois, au descendant d’esclave noir, au juif converti et au «blédard» au teint basané, chassé du Rif par le dénuement et travaillant comme un forçat pour un salaire de misère. Je me suis donné la mission de faire découvrir l’âme de Fès, ce qui fait sa personnalité, sa singularité, ce qui la distingue de ses concurrentes. Plus encore : de dévoiler ses secrets…», précise Didier Destremau.