Le Maroc appelle à l’Union africaine au respect de la légalité et l’impératif du développement de l’Afrique

Le Maroc a appelé, mercredi à Addis-Abeba, au respect de la légalité et l’impératif de créer les conditions propices au développement dans le continent africain.

L’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’Union Africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, qui intervenait lors de la 2eme réunion du Comité des Représentants Permanents de l’UA, préparatoire au 14ème Sommet extraordinaire de l’Union sur la thématique «faire taire les armes», qui aura lieu les 5 et 6 décembre par visioconférence, a souligné l’impératif du respect de la légalité et des décisions des Chefs d’Etat qui constituent le référentiel de l’action africaine commune.

M. Arrouchi qui s’exprimait lors de cette réunion par visioconférence, a relevé la nécessité de contrecarrer et de mettre fin aux manœuvres et visées politiques mal intentionnées qui entravent le bon fonctionnement de l’institution au moment où les aspirations du citoyen africain en matière de paix, de sécurité et de développement, revêtent un caractère d’urgence, notant qu’il est temps de se pencher et d’explorer les voies et moyens à même d’activer les conditions propices pour le développement du continent.

Le diplomate marocain a cité dans ce sens la sécurité alimentaire et l’allègement des effets du changement climatique qui représentent des défis majeurs pour le continent et qui ont un impact direct sur la paix et la sécurité en Afrique, tout en appelant à la mise en place de mesures concrètes à même de permettre au continent de faire face à ces défis.

Dans le même sillage, il a rappelé l’urgence que revêt l’atténuation du changement climatique, fléau qui aggrave la sécurité alimentaire et qui engendre des mouvements migratoires transfrontaliers qui provoquent souvent des tensions et frictions.

A cet effet, M. Arrouchi a mis en exergue la nécessité de renforcer la protection des migrants qui demeurent sujets à de multiples menaces en s’attaquant également aux conditions socio-économiques et ce, pour assurer une paix et une sécurité durable en Afrique et pour faire de la migration un levier de développement majeur dans le continent, érigeant ainsi un narratif aussi bien d’inclusivité et d’interdépendance que sécuritaire.

Par ailleurs, et dans le cadre de la coopération et du travail effectué au sein du processus intergouvernemental de l’institution panafricaine pour garantir, protéger et renforcer l’intégrité des Etats, le diplomate marocain a souligné le respect des principes du bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires internes des pays africains souverains ainsi que la nécessité de lutter contre la militarisation des groupes armés non-étatiques et des mercenaires en Afrique, qui demeurent une action sine qua non au développement du continent africain.

Rappelant le contexte des deux Sommets extraordinaires sur «faire taire les armes» et la ZLECAF, le diplomate marocain a insisté sur la coopération transfrontalière en tant qu’outil principal pour assurer la libre circulation des biens et des marchandises à la veille du lancement effectif de la Zone de Libre Échange Continentale.

Ainsi, il a mis en exergue l’importance que revêt la sécurité des frontières pour le développement socio-économique de l’Afrique, sans quoi la fluidité des mouvements des biens et des marchandises ne pourrait avoir lieu, aggravant par conséquent les conditions socio-économiques difficiles déjà existantes que beaucoup de citoyens africains sont amenés à confronter au quotidien.

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