L’université marocaine saigne !

Ça chauffe dans l’enceinte de l’université ! Des étudiants de diverses obédiences déterrent la hache de guerre et sèment la hantise et le désarroi. Islamistes, Amazighs, Sahraouis, Radicaux…déversent la haine, telle une trainée de poudre dans les tranchées de l’arène estudiantine. Cette fois-ci, le mot d’ordre n’est pas, à priori, d’envoi politique, mais, à fortiori, de renvoi ethnique.

De graves incidents s’enclenchent par-ci, par-là, traduisant cet entrain vindicatif qui s’entache, de plus en plus, de tension et de contracture. La violence est au paroxysme, générant des victimes parmi les contradicteurs belliqueux. Devant ces rixes déchainées, le service d’ordre, lourdement renforcé, s’entremêle pour disperser les séditions, sans échapper non plus, aux éraflures malheureuses des bousculades.

Il est bien déplorable que l’université, havre de sciences et de civilité, en soit là, pour des animosité sidentitaires. D’autant plus qu’il n’est pas exclu que des parties malveillantes, sournoisement serties dans le corps estudiantin, tentent de déconcerter l’ambiance de stabilité dont jouissent toutes les constituantes de la nation. En fait, il ne fait pas de doute que l’université constitue un champ propice pour ce genre de complots déstabilisateurs. Tout en sachant que notre pays ne cesse d’assener des revers cuisants aux ennemis de notre cause nationale et, de ce fait, ces derniers recourent à l’université pour riposter de plus belle.

En effet, une université, comme Ibn Zohr d’Agadir, qui accueille plus de 110 000 étudiants (une densité démographique d’une province comme Sidi Ifni), issus des cinq régions du sud, soit plus de la moitié de la population du royaume, serait, à coup sûr, la destination idéale pour de telles machinations démolisseuses.L’infiltration des quolibets séparatistes, dans les campus universitaires, n’est pas non plus à débusquer dans de telles prétentions.

Il va sans dire que ces manœuvres manigancées ont tendance à attiser les déchainements référentiels, en continuelle prédisposition chez les étudiants, afin de déclencher les conflits intestins. Bien évidemment, les courants sécessionnistes et gauchisants s’empressent à dégainer dans le tas, profitant au maximum de la cacophonie estudiantine. Alors que les Amazighes et les Islamistes se font, généralement, piéger, par ces amalgames tendus par leurs rivaux malintentionnés.

Tout en évitant de se ranger dans telle ou telle lignée, on regrettera que l’université marocaine, longtemps dépositaire du fleuron élitiste national, soit reléguée à la closerie de l’empoignade où s’activent les faussaires de la stabilité et de l’expansion. Il est donc question de s’y pencher sérieusement par d’autres recours civilistes, en vue de couper court à toute tentative de d’instrumentalisation nocive. L’intégrité territoriale qui unit les composantes de la société marocaine ne saurait être un outil de surenchère ni un tremplin de désarçonnement. Cet unisson des deux grands franges estudiantines authentiques, confortés par les sahraouis patriotiques, ne feraient que démasquer les impostures de ceux qui pêchent dans le marais de l’université marocaine.

Saoudi El Amalki

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