Actes de hooliganisme à l’occasion du Derby Casablancais

La commission disciplinaire de la FRMF doit être mise

devant ses responsabilités

C’est toujours le même théâtre ou presque, comme le dit l’adage allemand. La fin du derby casablancais a tourné au drame. En dépit des campagnes de sensibilisation et des multiples réunions des responsables en charge de la sécurité, avec les ultras des deux clubs durant presque une semaine, le décor ressemblait dimanche 20 décembre, à une véritable scène guerre.

Des blessés figuraient parmi le grand public venu en grand nombre pour assister à la fête. Des éléments de la sécurité n’ont pas également été épargnés. Du sang, des lamentations, des supporters tabassés…. Pour l’heure et faute d’informations fiables, on ne connait pas l’origine de ce grave incident. Du côté des supporters des deux clubs, chacun apporte sa propre version des faits. Idem sur les réseaux sociaux où on assiste à des échanges d’insultes et d’accusations. D’autres jettent la responsabilité sur les forces de sécurité qu’ils accusent de ne pas avoir agi au moment opportun et de n’avoir pas interdit au public des Verts de monter sur le toit de la tribune pour ramasser le matériel utilisé pour la confection des Tifos. Pour eux, c’était la goutte d’eau qui a débordé le vase. La fin du match a véhiculé une mauvaise image sur le football marocain.

A l’heure ou nous mettions sous presse et en attendant une confirmation de la DSGN, des sources ont évoqué l’arrestation d’environ une trentaine de personnes, parmi lesquels figuraient les mineurs.

Notons par ailleurs que le match a été, en deuxième mi-temps, suspendu pendant environ sept minutes du fait de l’utilisation de fumigènes, considérée comme un «acte criminel» dans le monde du football.

La question qui se pose alors : quand est-ce que la fédération royale marocaine du football (FRMF), notamment la commission disciplinaire, va-t-elle assumer ses responsabilités en veillant sur l’application de la loi, comme c’était le cas pour l’IRT, qui a écopé de trois matches à huis clos ? En tout cas, le code disciplinaire de la FRMF est on ne peut plus clair. Ce code dispose en son article 67 que «tous les incidents graves survenus après la rencontre et signalés dans le rapport des officiels de match sont passibles de quatre matches à huis clos aux clubs responsables… et d’une amende de 10.000 DH pour le ou les clubs responsables». Toutefois, il faut souligner que la lutte contre le hooliganisme n’est nullement la seule responsabilité du législateur. Une implication de tous les agents de socialisation (famille, école, associations de la société civiles) est le seul et unique moyen pour éviter la reproduction de ce genre de comportements.

K. Darfaf

Top