Trois millions de Marocaines et de Marocains se sont retrouvés dimanche dernier pour manifester leur colère envers les dérapages de M. Ban Ki-moon et exprimer leur mobilisation permanente et leur vigilance pour consolider l’intégrité territoriale de l’ensemble du Royaume du Maroc.

Cette présence rappelle la fameuse chanson chilienne du groupe Quilapayún «El pueblo unido jamás será vencido» (Le peuple uni ne sera jamais vaincu). C’est aussi la concrétisation objective de cette affirmation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de son discours à l’occasion de la commémoration de la Marche verte, le 6 novembre 2014, «le Sahara demeurera dans son Maroc jusqu’à la fin des temps». Honni celui qui en doutera.

A l’appel des partis politiques, des organisations syndicales, des associations de la société civile, Rabat a connu ce dimanche 13 mars 2016 un événement historique par sa grandeur, son ampleur et la profondeur de sa signification.

Le Maroc est un pays pacifique, qui œuvre à la consolidation de la paix aussi bien dans l’ensemble de son territoire que partout dans le monde. C’est pour cela que «l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara »  a été présentée pour trouver une solution définitive au conflit artificiel généré par les conditions de la guerre froide et maintenu par les visées hégémoniques des gouvernants algériens.

Faut-il rappeler à M. Ban Ki-moonla résolution du Conseil de sécurité 1541 du 29 avril 2004, qui est venue après la caducité des plans Baker par ce même Conseil de sécurité et où il est souligné qu’il ne peut s’agir que d’une solution politique négociée.

M. Ban Ki-moona-t-il oublié l’action menée par M. Peter Van Walsum? Voudrait-il oublier le mandat sur la base duquel a été nommé son envoyé personnel M. Christopher Ross: travailler avec les parties et les états voisins en prenant compte les progrès réalisés en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable sur la question du Sahara.

Ban Ki-moon a dérapé en s’alignant sur des positions usées et obsolètes des adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc. Il ne s’est pas comporté en tant que Secrétaire général de l’ONU, soucieux de la paix et de l’harmonie entre les états voisins. Il a courbé l’échine. Montrant des pleurs de crocodile, il ne s’est pas soucié des conditions de vie de nos compatriotes réquisitionnés dans les camps de la honte en territoire algérien: leur recensement, le respect de leurs droits fondamentaux et celui de quitter librement les camps, territoire algérien dont la gestion déléguée est assurée par le Polisario.

Ban Ki-moon a été piégé, malgré toutes les alarmes qui lui ont été adressées, par les tenants de l’immobilisme et de la pratique des obstructions, des tentatives de diversion, des actions de manipulations et des actes de provocation. Il a choisi de devenir leur instrument pour masquer leur refus à s’engager dans des négociations de fond et de faire durer le statu quo, porteur de tensions politiques et de dangers sécuritaires dans toute la région.

L’événement de Rabat montre clairement à toutes les parties que la disposition marocaine à la négociation «en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable» ne peut être considérée comme une faiblesse car« la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire est immuable, inaliénable et non négociable». C’est une position de sagesse basée sur le droit etanimée par la fraternité qui lie le peuple marocain à ses voisins et par le concept de la patrie clémente et miséricordieuse envers ceux qui se sont égarés dans le séparatisme.

Ban Ki-moon a failli. Ses déclarations irresponsables ne sont pas faites pour contribuer à l’instauration d’un environnement propice au processus de négociation. Il va passer la main; «avec l’eau et le balai jusqu’à la mer». Et rien ne saurait justifier que le statu quo soit maintenu. Et comme il est dit dans la chanson: «La patrie forge l’unité .Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est, elle se mobilisera. Le peuple uni ne sera jamais vaincu !».

Mustapha Labraimi