Benchâaboun : «La campagne de vaccination laisse entrevoir le bout du tunnel»

Le lancement de la campagne de vaccination au Maroc laisse entrevoir la lumière au bout du tunnel, avec des perspectives de croissance prometteuses pour l’économie nationale en 2021, a souligné le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun.

« Le Maroc a reçu 2,5 millions de doses à ce jour, d’autres arrivages sont programmés. Cette campagne de vaccination permettra, si les choses se déroulent comme prévu, de dépasser la situation qui a prévalu jusqu’à présent », a expliqué le ministre qui était récemment l’invité de la première édition de l’événement « Les Matins HEC Paris Alumni Maroc ».

Toutefois, M. Benchaâboun a fait valoir qu’il y a d’autres incertitudes qui pèsent sur le monde comme ces souches nouvelles dont l’évolution dans les prochains mois reste méconnue.

Par ailleurs, il s’est dit convaincu qu’à partir du deuxième semestre de 2021, l’économie marocaine pourrait rebondir de manière très forte, rappelant que les prévisions pour le Maroc sont entre 4% et 5% de croissance pour 2021.  Ces prévisions de croissance, partagées par nombre d’instances spécialisées, ne permettront pas de revenir au niveau de 2019, « mais on va rattraper une partie du retard », a-t-il relevé.

« Il y a deux points qui, à mon avis, méritent d’être soulignés. D’abord, le fait que le Maroc sortait d’une première crise vécue en 2011-2012 avec un déficit budgétaire de 7% qu’on essayait de redresser depuis toutes ces années jusqu’à atteindre 3,5% en 2019. Donc en 2020, on était au début d’une nouvelle inflexion pour viser la croissance, une croissance forte et inclusive d’où le programme Intelaka. On était sur cette lancée et puis mars est arrivé avec ces contraintes », poursuit le ministre.

Évoquant le Registre Social Unique (RSU), il a indiqué qu’il s’agit d’une réforme structurelle dont la finalité est de mettre en place un système d’accompagnement des couches sociales fragiles sans ciblage direct, ajoutant que le RSU permet de mettre en place une base de donnée fiable qui s’appuie sur des informations factuelles.

D’ici 2022, on aura la première version du RSU, a promis le ministre, ajoutant que son déploiement nécessite du temps, mais le travail a déjà commencé. Le RSU fait partie des réformes qu’il faut mener durant les années à venir pour pouvoir réussir la réforme de la compensation, a-t-il conclu.

C’est à bâtons rompus et avec humilité que le ministre de l’économie et des finances, invité de l’événement « Les Matins HEC » ce vendredi, a raconté son vécu et comment il a géré une crise sans précédent depuis mars 2020.

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