Bien-être au travail : la dure réalité!

Dans le monde du travail, le niveau d’enthousiasme et d’esprit positif serait intimement lié à la gestion des ressources humaines qui influe aussi sur le rendement des collaborateurs de l’entreprise.

Pour Hamid Faridi, expert en communication institutionnelle, le salarié doit être non seulement considéré comme un partenaire stratégique de l’entreprise mais également comme un client interne. Selon lui, il est difficile de développer une image externe sans se soucier de l’adhésion et de l’implication du personnel qui constitue justement le premier vecteur d’image de l’entreprise.

Or, la majorité des enquêtes réalisées sur le bien-être au travail convergent vers un même constat : le bien-être ou le bonheur au travail semble difficile à atteindre. La dernière étude de l’Observatoire marocain du bonheur l’a d’ailleurs confirmé. Sur une échelle de 1 à 10, les salariés marocains donnent une note moyenne de 6,6/10. En somme, 46% des Marocains sont heureux au travail contre 36% qui ne le sont pas. Les plus heureux sont ceux qui sont en haut de l’échelle, notamment les hauts fonctionnaires du secteur public. Par contre, les employés, qui expriment un certain «mal-être au travail», sont surreprésentés en zone rurale (note de 1 à 5, dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et foresterie (50%), parmi les CSP D et E (45%) et parmi les ouvriers du privé (44%).

A en croire les résultats de cette enquête, la rémunération et les conditions de travail ne déterminent pas le bien-être ou le mal-être des salariés. Selon le Cabinet Opinion Way : «la véritable explication réside dans leurs postures mentales qui expriment une résilience solidement ancrée. En d’autres termes, ces individus-là s’accommodent de leur situation et s’estiment heureux d’avoir un travail». Une chose est sûre : près du tiers des salariés sondés considère que le travail est une source de stress. Trois principaux facteurs sont à l’origine de ce stress : le manque de reconnaissance, le manque de moyens pour atteindre les objectifs et le sentiment de surcharge de travail.

Pour y pallier, les grandes entreprises déploient de plus en plus d’actions pour accroitre le bien-être de leurs collaborateurs. Certaines ont même recruté des «chief happiness officers (CHO) ou responsables du bonheur du travail». Au Maroc, cette tendance se développe doucement. L’on se rappelle d’ailleurs du buzz qui a suivi le recrutement par la société B2S de son CHO, début 2017. Sous d’autres cieux, la fonction CHO fait des émules.

H.B.

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