Il ne fait pas de doute que la Chambre professionnelle, de l’Agriculture, du Commerce, de l’Industrie, de la Pêche et de l’Artisanat, s’assigne un rôle capital dans l’instigation de la dynamique économique de notre pays. Ces institutions qui regroupent des représentants de différentes constituantes du tissu de l’économie sous ses différentes formes, sont de nature à forger la décision centrale, compte tenu des spécificités et des compétences régionales.

Or, on relèvera non sans amertume, que ces instances sont quasiment semblables à des coquilles vides. Tout d’abord, comme a été souvent émis par nombre de professionnels, leur registre consultatif et non pas décisionnel rend velléitaire leur mission, en dépit des recommandations et suggestions pertinentes qui peuvent émaner de certaines (instances). De surcroît, il convient d’évoquer l’exiguïté de leurs marges de manœuvre et de la modicité de leurs moyens humains et budgétaires.

Par ailleurs, on soulèvera aussi les déviations qu’elles subissent par des membres dont les visées ne se limitent pas à leurs tâches professionnelles, mais à des fins parlementaires.

D’autant plus que notre système de députation, axé sur le bicaméralisme, suscite des convoitises à se procurer une place au choix sous la coupole de l’Hémicycle, au détriment de la besogne professionnelle.

Les vrais professionnels des institutions en question ont toujours manifesté leur colère face à cette situation controversée. Ils nécessitent donc de monter au créneau pour dénoncer ces dérapages aussi bien régionales que centrales. «On ne peut tolérer ce genre de dépassement, surtout qu’on ne cesse d’insister sur la nécessité de doter les Chambres professionnelles des outils institutionnels adéquats, afin qu’elles assument parfaitement leur rôle d’instigateurs de l’économie nationale», s’indignent-ils. La refonte des Chambres professionnelles est alors plus que jamais à l’ordre du jour, en termes de rôle et de finalité et ce, afin d’assurer un bon levier accompagnateur de l’entrain économique.