Maroc Numeric Cluster
La promotion de l’esprit entrepreneurial et la créativité des collaborateurs est devenue une nécessité « absolue » pour l’entreprise d’aujourd’hui, a affirmé, vendredi à Casablanca, la directrice générale de Maroc Numeric Cluster, Ihsane Himmi.
Les entreprises font face à une compétition de plus en plus accrue, d’où l’intérêt de renforcer les initiatives intrapreneuriales à même de créer des opportunités et de la valeur ajoutée à l’organisation, a souligné Mme Himmi lors d’un atelier, organisé conjointement en mode hybride par Maroc Numeric Cluster et Bank Of Africa (BOA) sur la thématique « Comment améliorer le cadre intrapreneurial au Maroc ».
Mettant en avant l’importance de cultiver la créativité des salariés pour développer de nouvelles perspectives de croissance, la DG de Maroc Numeric Cluster a relevé que cet atelier a vocation d’être « une force de propositions » pour structurer un cadre pour la démarche d’intrapreneuriat au Maroc.
L’objectif étant de proposer à l’écosystème d’innovation digitale et numérique de structurer une démarche qui leur permet non seulement d’améliorer leur rentabilité mais aussi de créer de nouveaux « business models » innovants et participatifs, a-t-elle soutenu.
Il s’agit également de faciliter le dialogue public-privé pour arriver à des réformes participatives et être une force de proposition concrète, avec un livre blanc qui pourra servir de « guideline » pour toute « Corporate » qui aimerait lancer l’intrapreneuriat sur le volet implémentation et juridique, a indiqué Mme Himmi. La thématique de cet atelier, a-t-elle fait savoir, revêt un intérêt de plus en plus croissant pour les entreprises et organismes publics et privés désireux de valoriser le potentiel d’innovation de leurs collaborateurs et de faire émerger un cadre plus propice à l’intrapreneuriat.
De son côté, Omar Ziati, directeur veille stratégique, innovation et influence au sein de BOA et directeur de l’Observatoire de l’entreprenariat a relevé que le partenariat avec Maroc Numeric Cluster a pour objectif principal de promouvoir l’entreprenariat, l’intrapreneuriat et l’innovation au niveau du Royaume.
« Nous œuvrons conjointement sur un certain nombre de projets structurants sur tout le territoire, notamment le programme de la Cité de l’innovation, le développement des équipes internes à travers des programmes de formations et l’accompagnement des jeunes porteurs de projets et entrepreneurs qui visent principalement l’amélioration des compétences entrepreneuriales », a-t-il précisé. S’attardant sur la démarche de l’intrapreneuriat, M. Ziati a fait remarquer que celle-ci permet aux salariés d’une entreprise de travailler indépendamment de leurs missions et périmètres classiques immédiats, à développer de nouveaux projets innovants et réfléchir sur des pistes d’amélioration et d’orientation futures susceptibles d’apporter des « business » pour l’entreprise et de les valoriser dans ce qu’ils font quotidiennement.
Dans le cadre de l’intrapreneuriat, l’entreprise doit assurer des formations, mentorats et rencontres avec des investisseurs et garantir un accompagnement du stade « idée de projet » à la concrétisation du prototype. Cet atelier a été aussi l’occasion pour les différentes parties prenantes (entreprises, organismes publics et privés, cabinets juridiques et de conseil) d’échanger sur leurs propres expériences en matière d’intrapreneuriat au Maroc, ainsi que sur les meilleures pratiques à l’international et ce, dans la perspective d’apporter des suggestions pour l’amélioration du cadre intrapreneurial au Maroc.
Une quinzaine d’organismes opérant dans divers secteurs ( Lydec, OCP, HPS, Outsourcia, DXC Technology, Richbond, Data Protect, Mazars, Dentons, Baker&McKenzie, Agence de Développement du Digital, Université Mohamed VI Polytechnique, Université Internationale de Rabat, BOA, Maroc Numeric Cluster) ont eu l’opportunité d’évoquer leurs propres expériences en matière d’intrapreneuriat mais aussi de débattre des sujets pertinents tels que la définition de l’intrapreneuriat, les parties prenantes d’un projet intrapreneurial, les rôles et les responsabilités de chacun, outre les moyens pour favoriser la réussite d’un projet entrepreneurial.
Les participants ont également discuter des démarches adoptées au niveau international par rapport à l’intrapreneuriat ainsi que sur le cadre réglementaire de ce dernier (statut de l’intrapreneur, détention de la propriété intellectuelle, statut juridique du projet et supports juridiques à mettre en place).
Un livre blanc sera publié incluant les principales recommandations émanant des parties prenantes pour l’amélioration du cadre intrapreneurial au Maroc.