Gabo, le génie de la littérature colombienne

Qui n’a pas lu encore les deux chefs-d’œuvres : «Cent ans de solitude» paru en 1967 et «L’Amour aux temps du choléra» publié en 1985 ?  Ces deux romans qui ont connu un succès commercial planétaire nous référent à l’une des voix littéraires singulières ayant marqué le paysage littéraire mondial : Gabriel García Márquez.

En fouillant dans son parcours de vie, dans ses œuvres porteuses des préoccupations de son temps, nous constatons que l’objet de son Œuvre s’inscrit dans cette quête minutieuse du temps perdu, incarnation des relations interhumaines, en traitant des thèmes relatives notamment à l’amour, à la mort, au désir, à la vie,  à la décadence, à la violence, à la solitude…

L’écrivain colombien a vu le jour le 6 mars 1927 à Aracataca, et décédé en 2014 à Mexico à l’âge de 87 ans. L’homme n’a ménagé aucun effort pour rédiger et exprimer ses avis et positions. Toute une vie consacrée à l’écriture, à l’engagement. García Márquez est à la fois journaliste, romancier et nouvelliste. Il reçoit le Prix Nobel de Littérature en 1982. «Gabo», comme beaucoup des passionnés de sa littérature aimaient le nommer notamment en Amérique du Sud, a créé son propre style et sa notoriété comme l’un des auteurs les plus populaires du  XXe siècle grâce à  une Œuvre où  l’imaginaire créatif trouve son inspiration dans la terre de l’Amérique latine avec ses métamorphoses, réalités, ses souvenirs ainsi que la richesse de son histoire et de ses traditions. García Márquez vivait de sa passion. Il a parcouru les distances pour aller chercher l’information pour les journaux dans lesquels il collaborait pendant plusieurs années. Il a effectué des voyages en l’Europe, puis à Mexico où il avait implanté une nouvelle édition mexicaine de l’hebdomadaire colombien «Cambio». Il a mené une vie dynamique. D’ailleurs, c’est en 1955 que l’auteur avait réalisé des voyages importants et fructueux aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle. Il visita notamment l’Italie, l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Pologne, la Hongrie, Paris et la Russie. Au-delà de sa vie d’écrivain, « Gabo » a fait entre temps la tournée des rédactions. Il était chroniqueur pour le journal El Universal, ainsi que dans le journal local El Heraldo de Barranquilla. En 1957, il choisit de s’installer à Caracas pour rejoindre le journal Momento. L’aîné d’une famille de onze enfants est devenu un écrivain célèbre, connu dans le milieu des Lettres par son appartenance au courant littéraire et artistique baptisé «réalisme magique». Certes, l’imaginaire est la matière première de ses œuvres mais avec un regard à la fois pointu, ironique, profond sur la civilisation et la nature humaine. Ainsi, ceux qui ont lu quelques-unes de ses œuvres n’ont pas manqué de découvrir ce village imaginaire et fictif de «Macondo» où se passait l’action de ses romans.

Une question légitime qui viendra à la tête de chacun de ses lecteurs : Comment cet écrivain est venu au monde de la littérature ? Il y a eu un coup de foudre pour la littérature qu’il avait découverte ; l’une des fameuses œuvres de l’écrivain pragois Franz Kafka, «La Métamorphose». Par la suite, il s’est aventuré dans le domaine de l’écriture romanesque en écrivant sa nouvelle intitulée «La Troisième Résignation», parue en 1947 dans El Espectador.

Ses lectures, notamment des figures emblématiques, telles William Faulkner, Virginia Woolf et bien d’autres, ont enrichi son style et alimenté son écriture. En outre, son adhésion au groupe «groupe de Barranquilla» avait inspiré ses premiers pas dans le domaine de la littérature. De bonnes nouvelles venaient par la suite !  Ainsi, la signature d’un contrat avec son agent littéraire de Barcelone, Carmen Balcells fut un événement majeur dans sa vie et sa carrière. Une démarche qui a fait de lui l’un des écrivains les plus lus au monde et ce, dans toutes les langues pendant cent cinquante ans. Le 7e art était parmi ses préoccupations. Il y consacre une partie de ses recherches et écrit des articles sur le cinéma entre 1980 et 1984. Il faut rappeler qu’après l’obtention du Prix Nobel de Littérature, l’auteur avait refusé les autres Prix, y compris le Prix Cervantes et le Prix Prince des Asturies.

M.N.Y

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