Gdim Izik: Le procès reporté au 23 janvier

Le procès Gdim Izik, qui s’est ouvert hier lundi, à la Chambre criminelle près l’annexe de la Cour d’appel de Salé, a finalement été reporté au 23 janvier.

La Cour a décidé de reporter l’examen de cette affaire pour permettre à la défense de préparer sa plaidoirie, mais aussi en attendant la convocation d’un accusé poursuivi en état de liberté provisoire et l’examen de la requête liée au droit des familles des victimes de se constituer partie civile.

Pour Me Abdellatif Ouammou, ce report était attendu, le temps de permettre à la défense d’affiner sa plaidoirie et de permettre aux avocats étrangers de finaliser les procédures administratives.

Cette première audience a été marquée par la présence de plusieurs observateurs nationaux et internationaux. L’audience a été envahie par les familles des victimes, qui se sont constituées partie civile pour suivre le déroulement du procès et réclamer la réparation du préjudice subi. Ce sont pour la plupart des parents rongés par la douleur.

Cependant, la défense des accusés a estimé que les familles n’ont pas le droit de se constituer partie civile. Or, «le renvoi de cette affaire devant un tribunal civil leur garantit ce droit», comme l’a indiqué Me Ouammou.

Les forces de l’ordre se sont mobilisées en masse pour éviter les affrontements entre les deux parties. Surtout que c’est la première affaire du genre traitée par ce tribunal après l’adoption de la nouvelle loi sur la justice militaire. Pour rappel, le renvoi à ce tribunal intervient après la décision de la Cour de cassation d’annuler le verdict prononcé contre les mis en cause par le tribunal militaire en 2013.

Le Tribunal militaire de Rabat avait condamné, le 17 février 2013, à des peines allant de la perpétuité à 30, 25 et 20 ans de prison ferme, les personnes impliquées dans cette affaire et qui étaient poursuivies pour «constitution de bande criminelle», «violence à l’encontre des forces de l’ordre entraînant la mort avec préméditation et complicité». Les incidents de Gdim Izik, avaient fait 11 morts dans les rangs des forces de l’ordre.

HB

Top