Gestion de l’espace pastoral: Les Soussis reviennent à la charge

Des centaines de manifestants en provenance de la région de Souss  ont manifesté dimanche 17 février à Rabat pour protester contre l’anarchie régissant l’espace pastoral tout en dénonçant le silence observé par les pouvoir publics. Cette manifestation survient après celle de 25 novembre dernier à Casablanca.

Les associations membres de la coordination Akal estiment que toutes les promesses tenues par les responsables de l’Etat sont resté lettre morte en dépit des agressions répétitives des nomades ou les attaques des porcs leur causant des dommages matériels énormes.

La marche qui a été initiée par la coordination  «Akal» pour la défense du droit de la population à la terre et à la richesse a pris le départ de Bab El Had pour se diriger vers le Parlement. Un itinéraire  d’une forte portée symbolique étant donné qu’ils ont appelé à l’abrogation tous les textes de lois datant de l’ère coloniale  mais aussi la loi 113/13 relative à la transhumance pastorale, la gestion et l’aménagement des espaces pastoraux adopté.

Durant toute la manifestation, les manifestants ont appelé l’Etat à une intervention urgence pour mettre un terme au désordre et à une  régulation efficace de la pratique pastorale. Ils ont, en outre, réclamé leur droit à la terre et à la richesse et à la restitution des terres expropriées sous prétexte d’utilité public, lit-on sur une gigantesque banderole déployée par les manifestants.

D’autres, les manifestants ont scandé des slogans dénonçant le déplacement forcé de la population de Souss et leur marginalisation tout en invitant les décideurs à trouver des solutions mettant un terme au pillage des terres et assurer la sécurité des populations locales.

En fait, beaucoup considèrent que les régions où ils habitent se sont transformées en zone de non-droit et, par conséquent, sont devenus la cible d’attaques barbares menées par des nomades munis d’armes et qui ressemblent à des milices qu’à des bergers inoffensifs.

Au final, les participants se sont donnés rendez-vous pour une nouvelle marche grandiose en d’août prochain à Agadir au cas où l’Etat continuerait à ignorer leurs cris.

Khalid Darfaf

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