Grève générale aujourd’hui à l’appel des centrales syndicales les plus représentatives

Contre la loi organique relative au droit de grève

Le gouvernement et sa majorité n’ont laissé aucun choix aux centrales syndicales que le maintien de la grève générale mercredi et jeudi, en adoptant par la Chambre des conseillers, en dernière lecture, le projet de loi organique relatif à la grève tant contesté … et de quelle manière !

Sur les 120 ou 121 conseillers que la deuxième Chambre compte, seuls 41 membres de la majorité ont voté pour le texte contre 7 côté opposition, alors que les 7 élus de l’UMT se sont retirés du débat à la suite de la réduction, par la présidence de la Chambre, du temps d’intervention des groupes parlementaires). Fait qui traduit la hâte avec laquelle le gouvernement entend le bouclage rapide de cette question si importante pour la démocratie au sein du pays et des institutions.

Mais déjà moins de la moitié des parlementaires de cette deuxième Chambre se sont déplacés pour ce vote traduit l’importance et la mobilisation accordée par l’Exécutif à un droit fondamental de la Constitution marocaine.

Après ce forfait et la manière avec laquelle il a été accompli, notamment par le coup de force numérique, les principales centrales syndicales ont, tour à tour et chacune en ce qui la concerne, affirmé, notamment par des conférences de presse, le maintien du mot d’ordre de grève générale, à partir d’aujourd’hui mercredi 5 février.

El Miloudi El Moukharek, le secrétaire général de l’UMT, en a donné le ton, lundi après midi devant la presse, en dressant un tableau noir de l’action du gouvernement et des oints noirs figurant dans le projet adopté.

Le leader syndical a justifié l’arrêt général du travail, au niveau national pendant 2 jours et au sein des secteurs public et privé par deux raisons fondamentales :

1 – la détérioration du pouvoir d’achat de la classe ouvrière, de l’ensemble des salariés et des catégories populaires

2 – Le comportement du gouvernement en ce qui concerne le traitement des projets de lois sociales.

L’UMT a rappelé tous ses griefs contre l’attitude antisociale du gouvernement (Gel du dialogue social durant deux sessions, l’ »évasion » du projet de loi sur le droit de la grève de l’institution du dialogue social et son adoption par des méthodes et procédés détournés, la persistance de la liquidation des systèmes de retraite en portant atteinte aux pensions  et épargnes et, de manière générale, le parti pris du gouvernement en faveur du patronat.

Même son de cloches à  la Confédération démocratique du travail qui avait appelé à la grève générale pour aujourd’hui mercredi.

A souligner que ce sont cinq centrales syndicales, plus ou moins représentatives du corps syndical, sont unanimes à préserver le droit de grève sans atteinte à ce droit sacré.

Il s’agit, en plus de l’UMT et de la CDT, des syndicats UNMT (Union nationale du travail au Maroc), l’Organisation démocratique du travail (ODT) et de la Fédération des syndicats démocratiques (FSD).

M.K.

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