Jouahri: «notre dirham est aligné sur nos fondamentaux»

Le recours au système de change flexible est un premier pas vers une réforme  structurelle de seconde génération qui nous permet d’accéder  à la catégorie des pays émergents.

Abdellatif Jouahri,  wali de Bank AL Maghrib (BAM), reste confiant et serein par rapport à la décision d’adopter le nouveau régime de change flexible qu’il qualifie de décision souveraine et volontaire. Pour lui, le taux  de change n’est qu’un instrument parmi d’autres et ne peut se substituer à toute la politique économique et monétaire du pays. Et d’ajouter que ce taux de change n’est qu’un instrument qui peut jouer le rôle d’un effet de levier sur la compétitivité de notre  économie. Le dirham reste aligné sur les fondamentaux et les acquis des dix dernières années. «Il n’y a eu aucun désalignement de la monnaie nationale par rapport aux fondamentaux économiques du Maroc», a-t-il déclaré.

La réforme de la politique de change sera graduelle et progressive et tous les pré-requis  nécessaires doivent être réunis avant sa libéralisation totale d’ici 10 ou 15 ans. Les propos de Jouahri  lors de la conférence de presse, tenue jeudi  à Rabat en présence du ministre des finances, étaient  clairs et explicites. Le wali de BAM a précisé que les préparatifs de ce passage remontent à plus d’une dizaine d’années. Il a rappelé que le FMI et la Banque Mondiale avaient recommandé au Maroc de réformer son régime de change respectivement en 1998 et 2006.

Nos avons pris le temps qu’il faut pour réaliser les études, les analyses et les benchmark relatifs à la réforme ainsi que ses impacts sur l’économie et le pouvoir d’achat.  Les deux responsables ont aussi confirmé qu’aucune conditionnalité avec les instances financières internationales  n’a été signée au préalable.

Nous reviendrons avec plus de détail sur les tenants et aboutissant du régime de change flexible  dans l’édition du lundi 22 janvier.

Fairouz El Mouden

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