La beauté intérieure et l’amour des belles lettres

                            Entretien avec Mourad El Khatibi

Propos recueillis par Noureddine Mhakkak

Mourad el Khatibi, est un écrivain actif, il est poète, essayiste et critique littéraire. Membre de l’union des écrivains du Maroc. Il a déjà publié cinq recueils de poésie en langue arabe, quatre livres (études) sur l’œuvre d’Abdelkébir Khatibi, un ouvrage sur l’image dans la littérature.

Contribution dans plusieurs ouvrages collectifs sur des grands écrivains tels Roland Barthes, Derrida. Contribution dans deux anthologies de poésie. Un livre en anglais sur l’écriture romanesque de Virginia Woolf. Un livre en anglais sur la traduction du discours politique. La traduction de quatre recueils de l’arabe vers l’anglais.

  Il a obtenu le prix du meilleur poème en Égypte, et le prix littéraire international Naji Naaman, prix de la créativité.

Que représentent les arts et les lettres pour vous ?

Mon intérêt aux arts et les lettres est d’une importance majeure et ce depuis mon enfance. Dans la bibliothèque de mon père, j’ai découvert de très beaux textes littéraires produits par des grandes figures de la littérature Arabe. Je cite à titre d’exemple le poète Ibn Zaidoun, Ibn Al-Muqaffa, Khalil Gibrane et bien d’autres. Au lycée je commençais à m’intéresser plus aux romans Français et aussi Anglais. Je me rappelle avoir lu dans cette période de lycée « La mémoire tatouée » de Khatibi, « Farewell to Arms » de Ernest Hemingway », »Moby Dick » de Herman Melville,  » Wuthering Heights » de Emily Brontë, « L’argent » de Emile Zola, « L’étranger » d’Albert Camus et bien d’autres romans. Cet amour aux arts et aux lettres est resté vivant en moi jusqu’à présent.

Que représente l’écriture pour vous ?

L’écriture pour moi est une lutte permanente contre ce mal invisible qui m’agace de temps en temps.  Je me permets de dire que l’écriture peut être remède efficace contre l’angoisse, la souffrance et les douleurs. L’écriture est une sorte de libération de l’esprit et de la mémoire. A travers l’écriture, je peux m’exprimer de tout ce qui m’ennuie. Je peux voyager sans le faire et je peux rêver autant que je veux. En revanche, l’écriture dépend principalement de la lecture. Un bon écrivain comme disait Roland Barthes est d’abord un très bon lecteur. Khatibi lui aussi donne une grande importance à l’acte de la lecture. Selon lui, le lecteur doit fournir beaucoup d’efforts afin de déchiffrer les codes d’un texte. Un vrai lecteur est le deuxième écrivain du même texte. Par conséquent, on ne peut pas dissocier l’écriture de la lecture. L’écriture et la lecture sont deux axes du savoir qui sont étroitement liés.

Parlez-nous des villes que vous avez visitées et qui ont laissé une remarquable trace dans votre parcours littéraire / artistique.

La première ville qui m’a marquée est la ville de Marrakech. Cette ville est un tableau pittoresque. Une ville vivante par son histoire et par le charme de son patrimoine culturel et artistique. La deuxième ville est la ville Espagnole Séville. C’est la capitale de l’Andalousie. Une ville très charmante qui garde toujours la brillante image des Arabes à travers ses monuments historiques splendides.

Que représente la beauté pour vous ?

La beauté est une fleur qui ne se flétrit jamais notamment quand l’individu possède en même temps une beauté intérieure. Victor Hugo disait : « Aucune grâce extérieure n’est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l’âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps.

Parlez-nous des livres que vous avez déjà lus et qui ont marqué vos pensées.

Jamais ne je peux oublier « The Waves », un roman de Virginia Woolf, « Ainsi parlait Zarathoustra » de Friedrich Nietzsche et enfin « Le Prophète » de Gibran Khalil Gibran.  Même si ces trois livres appartiennent à différents genres littéraires, ils partagent la splendeur du style et l’esthétique de l’écriture philosophique.

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