La dette souveraine du Maroc BB+/Positive/B.

Standard & Poor’s maintient inchangée la note du Maroc

Dans son nouveau rapport daté de ce 1er octobre, l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P) a maintenu la note de la dette souveraine du Maroc BB+/Positive/B.

L’agence a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance du PIB réel pour le Maroc à 3,1 % pour 2024, contre une projection précédente de 3,4 %, principalement en raison d’une saison agricole plus faible que prévu.

« Nous pensons que la pénurie d’eau va probablement continuer à entraver la croissance agricole dans les années à venir. Malgré la diversification en cours, la croissance économique au Maroc repose encore largement sur l’agriculture pluviale, ce qui la rend sensible aux régimes pluviométriques », lit-on dans le rapport.

Parallèlement, le changement en cours, bien que progressif, de la structure économique sous-jacente du Maroc et les bonnes performances des secteurs du tourisme, des phosphates et dérivés, de l’automobile et de l’aérospatiale renforceront les perspectives de croissance et la stabilité économique, note l’agence.

La croissance économique a atteint 3,4 % en 2023, soit un peu plus que les 3,1 % que nous avions projetés dans notre rapport publié en mars 2024. Une série de réformes favorables aux entreprises vise à donner la priorité aux investissements dans l’eau et l’énergie, ainsi qu’à la modernisation du cadre juridique, institutionnel et réglementaire, poursuit l’agence.

Le Maroc a pour objectif d’accroître la part de l’investissement privé (tant national qu’étranger) à deux tiers de l’investissement total d’ici 2035, contre environ un tiers actuellement. Cela dépendra toutefois de la mise en œuvre de réformes complémentaires supplémentaires qui soutiendront la capacité du Maroc à accroître son attractivité pour les investissements étrangers et nationaux, selon S&P. Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté de 51,6 % au premier semestre 2024.

Selon l’agence de notation, la mise en œuvre de réformes structurelles et de programmes de soutien social permettra d’éviter une forte baisse des déficits budgétaires à court terme, de soutenir la croissance et de soutenir l’assainissement budgétaire à moyen et long terme.

« Nous prévoyons que le déficit budgétaire général du Maroc se réduira progressivement à 4,2 % du PIB en 2024, contre 4,4 % en 2023, puis approchera 3,0 % d’ici 2027 », indique la même source.

Les autorités ont commencé à réduire les subventions sur le gaz butane en mai 2024 et prévoient d’éliminer progressivement les subventions restantes sur ce dernier ainsi que sur le blé et le sucre dans les années à venir. Cela permettra de dégager des ressources pour financer une partie de l’extension de la couverture médicale et des allocations familiales ciblées, note l’agence.

Les autorités ont commencé à mettre en œuvre la réforme de la TVA, dans le but de simplifier le système fiscal et d’encourager la formalisation des entreprises, suivant ainsi la même approche que celle adoptée par les autorités pour l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés au cours des deux dernières années.

« Nous prévoyons que la croissance du PIB du Maroc sera en moyenne de 3,6 % en 2024-2027, contre 1,5 % en 2020-2023, grâce aux solides performances des secteurs du tourisme, de l’automobile et de l’aérospatiale », précise le rapport.

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