Ouverture de la 5ème édition du Festival du Film Arabe de Casablanca
Mohamed Nait Youssef
Un condensé d’émotions. À l’édifice emblématique de l’Église du Sacré-Cœur de Casablanca, des hommages poignants ont été, rendu vendredi 6 septembre, à quatre figures emblématiques du 7ème art marocain et arabe, lors de l’ouverture de la 5ème édition du Festival du Film Arabe de Casablanca. Tout le monde y était. En effet, après avoir foulé le tapis rouge, comme le veut la tradition des messes du cinéma, les jurys des compétions des films longs-métrages et courts -métrages ont été présentés au public. Or, les hommages constituent un moment fort où l’émotion a été le maître mot. Les acteurs Houssein Fahmi (Egypte), Mohamed El Khalfi (Maroc) , Jalila Talemsi (Maroc) , Ibrahim Al Ariss (Liban), Ayman Zeidan (Syrie) ont été honorés.
Fahmi et le Maroc : une relation de longue date
À cette occasion, l’acteur égyptien Houssein Fahmi n’a pas caché joie lors de cet hommage qu’il lui a été rendu par le festival.
«Je suis heureux d’être honoré et ma relation avec le Maroc et les Marocains est de longue date. », a-t-il affirmé dans son mot lors l’ouverture.
Amoureux du Maroc, Houssein Fahmi est revenu sa relation étroite avec le peuple marocain, qui remonte aux années 70, lorsqu’il a tourné le film de Nour El-Sherif «Mon sang, mes larmes et mon sourire» avec l’artiste Najla Fathi tourné dans la ville de Marrakech.
« Honorer n’importe quel artiste est un véritable prix qu’il reçoit et a une grande valeur pour lui. Je suis heureux d’être honoré par le Festival du Film Arabe de Casablanca ; car il constitue le point culminant d’un long voyage de don artistique », a révélé l’acteur égyptien.
Mohamed El Khalfi : hommage à un grand
Un autre hommage tant attendu a été rendu à l’un des noms importants du de la scène artistique nationale : Mohamed El Khalfi. Un instant sincère et tiède. Le public et les invités du Festival du Film Arabe de Casablanca ont chaleureusement accueilli le grand acteur et artiste El Khalfi avec beaucoup de chaleur et d’amour. Un long parcours artistique partagé entre les planches, le cinéma et le petit écran, Mohamed El Khalfi, né à Casablanca, a exprimé sa joie de cet honneur et son appréciation pour son parcours artistique qui s’étend sur plus de 6 décennies.
El Khalfi n’a pas caché son désir de monter sur scène et d’embrasser le public en déclarant : « Il aurait souhaité que le rhumatisme n’a pas affecté ses organes inferieurs afin de pouvoir remonter sur scène ».
Mohamed El Khalfi, 87 ans, a interprété de nombreux rôles, entre autres, «Le silence est interdit » (1973) de Abdallah Mesbahi, « Le feu vert » (1976) de Abdallah Mesbahi, «Dilemme/ Alwarta » (1984) de Mustapha El Khayat, la série de Bouazza El Hakim, «Aouchtam » (1997), la sitcom de ‘’Lalla Fatima’, « Ici et ailleurs » de Mohamed Ismail, le film « La vie est belle » (2005) d’Abdallah Mesbahi. « (2005), «Le Témoin » (2005) d’Ibrahim Idrissi El Hassani, ‘’La cinquième corde» (2011) de Salma Bergache, et « Le Sang des Trahis » (2022) d’Adel Fadili.
Il est à rappeler que le jury de la compétition des longs-métrages est composé de Bassem Qahar, Lamia Belkaied Guiga, Kamal Kamal, Bushra Rozza, Ibrahim Al Ariss. Pour ce qui est du jury de la compétition du court métrage, il est composé de Hikmat Al-Baidhani, Majdouline Idrissi et Ayman Zeidan.