Parutions :

Voici cinq ouvrages à découvrir.

«Pour comprendre le nouveau roman» d’Ahmed Almadini

Ce livre de 166 pages présente une lecture détaillée et précise du nouveau roman, un des principaux courants littéraires ayant marqué le siècle dernier. Né dans les années 40 en France, ce courant s’est développé au fil des expériences narratives forgées par une pléiade d’écrivains français, comme Nathalie Sarraute, Claude Simon, Michel Butor, entre autres. Malgré la différence de leurs styles respectifs, Marguerite Duras et Alain Robbe-Grillet incarnent parfaitement ce courant. L’ouvrage présente un aperçu sur les caractéristiques du nouveau roman et un entretien exclusif que l’auteur a réalisé avec Alain Robbe-Grillet, l’auteur qui a le mieux théorisé les bases de ce courant littéraire. Le livre comporte également une biographie de Marguerite Duras et un texte où elle explique ce qu’est l’écriture.

« Ahmed Lahlimi témoigne »

Ahmed Lahlimi témoigne, Des temps de militantisme et de pensée. Entretiens inédits avec un socialiste  marocain (USFP) de la première heure et l’un des ministres de confiance de feu Abderrahmane Youssoufi, leader historique et Premier ministre au gouvernement d’alternance. Un livre où chaque phrase est une vraie clé pour décrypter «ce qui s’est vraiment passé»…

Un avant-propos du politologue Abdallah Saaf et une préface de l’écrivain Abdelkader Chaoui viennent agrémenter ces témoignages d’analyses à même d’en donner un avant-goût et de passionner le lecteur.

«Des étrangers avec des mentaux légers»

Recueil où le poète palestinien Ghassane Zaqtane dit pour la énième foi(s) les blessures de chair et de terre du palestinien qu’il est… Une identité que le «monde» sait déchirée à «recoudre», à chaque foi(s) d’une pelote de racines aux couleurs de l’histoire et d’espoir… d’une dignité humaine reconnaissable depuis les hauts d’une vérité dont nul prétendant-acteur historique n’a le monopole, celle d’une terre sainte faite pour tous les cœurs tous «ciels» confondus…

« Éloge des identités molles »

Étant donné l’importance de cet ouvrage, précédemment paru en 2016 en langue française sous le nom Éloge des identités molles, sa traduction en langue arabe s’imposait. La question principale qui guide ce livre, est classique en sociologie et en anthropologie. Elle concerne le rapport entre l’individuel et le collectif, et plus particulièrement le degré d’autonomie laissée aux individus se réclamant de telle ou telle identité. Cette question peut se poser aussi au quotidien. Dans un monde où le répertoire identitaire ne cesse de s’allonger, où la kalachnikov est au bout de certaines formes identitaires, nous sommes tenus de savoir comment porter les identités de nos communautés linguistiques, religieuses, politiques, tout en gardant notre autonomie. Pour contribuer à cette réponse, à la fois individuelle et collective, axiologique et politique, académique et existentielle, Hassan Rachik propose une analyse critique de deux types d’identités collectives, dures et molles, selon qu’elles bannissent ou favorisent l’autonomie individuelle.

«Groupe Ousmane, la légende» de Belaïd El Akkaf

Le célèbre groupe Ousmane a été fondé en 1974. Cet ouvrage en parle à travers un album photo du groupe de chanteurs amazighs, que Belaïd El Akkaf a jalousement conservé durant 45 ans. Le lecteur y trouvera, entre autres «curiosités» documentaires et anecdotes, la légende Ousmane racontée par un de ses fondateurs, compositeur et musicologue, Belaïd El Akkaf. Des photographies éloquentes, chargées pour ainsi dire de temps et d’émotions, et que l’auteur laisse parler d’elles-mêmes. Ainsi l’expérience du groupe amazigh d’avant-garde, à une époque où le «plomb» guettait la parole jusqu’aux chansons, est exposée dans un rythme autobiographique, avec un langage de journal intime qui n’est pas sans toucher le passionné de musique «soixante disarde».